Tile vs Apple, épisode 3 : à l’Union européenne de trancher
Les porte-clés connectés américains en veulent toujours à la marque pour sa stratégie jugée anticoncurrentielle aux États-Unis.
Avec l’application Localiser, disponible sur Mac, iPad et iPhone, les internautes peuvent facilement retrouver leurs appareils perdus sur une carte du monde actualisée en temps réel. Ainsi, on remet rapidement la main sur une Apple Watch ou des AirPods Pro perdus au fond d’un canapé, d’autant plus que cet outil lutte aussi contre les vols.
Mais bientôt, le fabricant de tous ces produits devrait aussi dévoiler les AirTags, probablement lors de la Worldwide Developer Conference ou l’an prochain selon de nombreuses rumeurs. Et ces petits gadgets pourraient aussi profiter de l’application, tandis que leurs concurrents seraient laissés sur le bord de la route. Normal ?
Lettre à la Commission
Selon Tile, qui vend déjà ses propres puces Bluetooth depuis plusieurs années (la société a levé 104 millions de dollars), la réponse est non. En effet, ses représentants affirment que les paramètres accrus de confidentialité d’iOS qui incitent régulièrement à désactiver le suivi GPS nuisent au bon fonctionnement de ses tuiles, ce qui se vérifie au quotidien.
Pour s’en plaindre, la firme a donc écrit à Margrethe Vestager, l’Iron Woman de Bruxelles, afin de tenter d’obtenir gain de cause. Difficile toutefois d’imaginer un dénouement en faveur de la jeune entreprise, surtout quand on sait qu’outre-Atlantique la question n’est toujours pas tranchée. D’autant plus que tous les éditeurs de l’App Store faisant appel au capteur incriminé sont victimes de ces popups envahissantes, et que le positionnement en faveur de la confidentialité se retrouve dans de nombreuses campagnes de communication chez Apple, valorisée plus de 1 000 milliards.