TikTok est de nouveau interdit au Pakistan
L’application chinoise est d’ores déjà bannie en Inde.
L’alerte est sérieuse pour TikTok. Après l’Inde, qui a interdit l’application chinoise en juin dernier, c’est au tour du Pakistan de faire de même. Le tribunal de grande instance de la ville de Peshawar a en effet demandé à l’autorité nationale des télécommunications, la Pakistan Telecom Authority (PTA), de bannir le réseau social dans le pays.
TikTok compte 33 millions d’utilisateurs au Pakistan et l’annonce est donc loin d’être anodine. Le juge justifie sa décision par le fait que certaines vidéos de la plateforme sont « inacceptables pour la société pakistanaise » et « colportent de la vulgarité ». Dès lors, dans un communiqué la PTA explique avoir « émis es instructions aux fournisseurs de services pour bloquer immédiatement l’accès à TikTok ».
TikTok a déjà été menacé en Italie et aux États-Unis
Pour rappel, l’application a déjà été brièvement interdite l’an dernier au Pakistan. À l’époque, la PTA indiquait que TikTok n’avait pas pas répondu à ses préoccupations concernant certaines vidéos malgré plusieurs avertissements.
Cette nouvelle offensive ne devrait pas forcément être du goût des grandes entreprises technologiques. En fin d’année dernière, des compagnies comme Apple, Facebook, Google, Amazon, LinkedIn, SAP, Expedia Group, Yahoo, ou encore Airbnb, se sont en effet réunies au sein de l’Asia Internet Coalition pour s’opposer à une loi qui visait les géants du web.
Notons aussi que TikTok a été partiellement bloqué en Italie en début d’année suite à un accident mortel qui a coûté la vie d’un fillette de dix ans qui participait au jeu du foulard sur la plateforme chinoise. Pendant plusieurs semaines, tous les Italiens qui n’étaient pas en mesure de prouver qu’ils avaient l’âge requis (13 ans) n’ont pas pu accéder au site.
Le réseau social chinois a également été longtemps sous la menace d’une interdiction aux États-Unis. L’ancien président Donald Trump exigeait que les activités américaines de TikTok soient cédées à une entreprise nationale. Après de nombreux reports cette mesure semble aujourd’hui quasiment enterrée. À moins que l’administration Biden ne décide de reprendre cette idée à son compte.
