TikTok : définitivement hors de danger grâce au nouveau gouvernement américain ?
Une décision qui facilite la négociation d’une nouvelle entité américaine
En janvier dernier, TikTok était temporairement bloqué aux États-Unis suite à une décision de la Cour Suprême, avant que Donald Trump ne rétablisse l’application dès son retour au pouvoir. L’histoire du réseau social chinois prend aujourd’hui un nouveau tournant avec une autorisation officielle accordée à Apple et Google.
Le géant de Cupertino et son concurrent ont reçu le feu vert pour maintenir TikTok dans leurs boutiques d’applications respectives pendant encore 75 jours. Cette décision fait suite à une lettre envoyée vendredi par la procureure générale américaine Pam Bondi, qui demande aux deux entreprises de se conformer au nouveau décret présidentiel.
Un délai supplémentaire pour finaliser un accord crucial
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Donald Trump repousse l’échéance au 18 juin 2025, accordant ainsi un sursis significatif à ByteDance, la maison-mère de TikTok. Ce délai supplémentaire vise à permettre la finalisation d’un accord qui transfèrerait une majorité du contrôle de l’application à des investisseurs américains. Le président a précisé que davantage de temps était nécessaire pour obtenir toutes les approbations réglementaires.
Des responsables américains s’exprimant sous couvert d’anonymat ont indiqué à Bloomberg qu’un accord était désormais imminent. La nouvelle entité, baptisée « TikTok America », serait détenue à 50 % par un consortium d’investisseurs incluant Andreessen Horowitz, Blackstone et Oracle.
Les investisseurs américains actuels de ByteDance conserveraient environ 30 % des parts, tandis que ByteDance garderait une participation de 20 %.
Une solution qui apaise les inquiétudes de sécurité nationale
Le principal point de friction entre le gouvernement américain et ByteDance concerne le stockage des données utilisateurs sur des serveurs chinois. Cette configuration permettait potentiellement aux autorités chinoises d’accéder aux informations des utilisateurs américains. Cela représentait une préoccupation majeure de sécurité nationale, mais le cofondateur d’Apple pense que c’est de l’hypocrisie.
Ironiquement, un accord précédent avait failli aboutir avant que Donald Trump n’impose des droits de douane supplémentaires sur les importations chinoises, portant les tarifs à 54 %.
Cette nouvelle tentative marque un changement dans l’approche du président. Il semble désormais privilégier une solution diplomatique plutôt qu’une interdiction pure et simple.
Cette évolution pourrait par ailleurs être influencée par la rencontre récente entre Donald Trump et Jeff Yass, milliardaire républicain et actionnaire de ByteDance.
