Tests
Découvrez le Romo : un étonnant robot à tête d’iPhone testé par iPhon.fr : téléprésence et programmation au menu
l’iPhone et son écran comme interface sont aussi vieux que l’iPhone lui-même.
On a pu voir dans nos colonnes
de nombreuses réalisations plus ou moins abouties durant ces dernières
années. Parmi celles-ci, un projet passé par
la plate-forme de financement participatif KickStarter est allé au bout de la
démarche, c’est le Romo.
Il s’agit d’un robot à tête d’iPhone, mignon comme tout et
qui se déplace sur des chenilles !
Il est
en vente en France ici au prix de 179 euros. Deux versions sont
disponibles, une pour les iPhone avec la nouvelle prise de connexion Lightning,
l’autre avec l’anciene version, pour les iPhone d’avant l’iPhone 5.
Séduisant dès son déballage, d’aspect robuste et bien fini, il promet des
jeux et l’apprentissage de la programmation aux enfants mais il s’adresse aussi
aux adultes ! En effet, il intègre une solution de télé-présence fort
intéressante.
On a passé plusieurs jours avec lui à la rédaction et il est temps de
partager nos photos, vidéos et avis :
Premier contact
L’emballage fiévreusement ouvert, on découvre à l’intérieur un …. tank et un
cordon USB en plus de la notice !
Un tank ? Mais on croyait que c’était un robot. En fait, le
Romo, c’est avant tout un socle monté sur des chenilles et disposant d’une
prise (à choisir lors de l’achat pour iPhone 5/5s au format lightning
ou au format des anciennes machines) pour accueillir son cerveau, sa
bouche et ses yeux … à savoir : l’iPhone du
propriétaire !
La base apparait dès qu’on la prend en main comme étant de très belle
fabrication : plastique de qualité, épais et un ensemble compact et
robuste. Les chenilles sont également d’une très belle épaisseur et semblent
taillées pour parcourir toute la maison.
Premier constat : aucun compromis sur la qualité ne semble avoir été
pris par le fabricant.
L’appareil embarque une batterie, cela lui donne un poids conséquent qui
ajoute à l’impression de robustesse.
Elle et se recharge avec un câble doté d’une prise USB. Celui-ci présente
une particularité, la prise est coudée, cela permet de brancher le câble
dessous tout en laissant le robot bien à plat, ce n’était pas nécessaire mais
ce souci du détail est appréciable.
On relève ensuite qu’il n’y a pas de bouton de mise en route : c’est en
fait dès lorsque l’iPhone est branché que le robot s’anime, sinon, il est
éteint : simple et naturel.
L’insertion de l’iPhone s’effectue sans problème, il est alors très bien
maintenu par deux pattes protégées par un revêtement caoutchouc : aucun
risque de rayure ni de chute intempestive. Par contre, il faut retirer les
coques de protection pour pouvoir insérer la machine.
Lorsque l’iPhone est connecté pour la première fois, il indique qu’il n’a
pas trouvé d’applications mais propose de se rendre sur l’App Store pour
installer les applis compatibles avec le Romo.
Il y en a deux :
Romo : celle-ci permet de donner vie au Romo, elle doit être installée
sur l’iPhone servant de tête au robot
Romo control : celle-là n’est pas indispensable mais va servir pour la
téléprésence et le pilotage à distance, elle s’installe sur un iPhone ou une
tablette utilisés pour prendre la main à distance sur le Romo. Si il n’y a pas
de deuxième machine à la maison, pas de panique, le robot peut se piloter
depuis une simple interface web sur un ordinateur, même à des kms de
distance.
Jeu et programmation
L’iPhone connecté puis l’application lancée (une alerte à la connexion
propose de la lancer) c’est immédiatement un écran coloré et interactif
qui s’affiche. Réaction unanime des plus jeunes (et pas
seulement) : il est "mignon, rigolo, trop chou" et j’en passe. Les yeux
affichés à l’écran réagissent au toucher et le robot affiche d’emblée une
certain forme de vie.
Mais l’application ne s’arrête pas là et propose de jouer et de progresser
dans le pilotage de Romo.
Pour cela, ce sont différentes zones de l’application, les «planètes »
qui sont disponibles. La première à utiliser permet de se familiariser avec ses
commandes et les instructions pour le diriger, faire avancer, tourner, sourire,
faire la tête et j’en passe. Dans une démarche de « gamification »,
c’est par niveau que l’enfant va progresser au fur et à mesure
qu’il découvre les instructions.
Au menu, aucun code rébarbatif à écrire : tout est visuel et en
Français ! Les instructions sont des briques à assembler avec des
paramètres limités. On trouve par exemple : avancer de x cms, tourner de x
degrés, afficher tel texte, afficher un visage en particulier parmi les
nombreuses émotions disponibles. Les épreuves s’enchainent et si la manip
demandée est réussie, le résultat est validé par une à trois étoiles en
fonction de la réussite (comme dans Angry Birds). Il est alors possible de
passer à la découverte suivante.
Au fur et à mesure de la progression, l’enfant débloque des planètes
associées à des capacités du robot comme : découvrir quelle est sa couleur
préférée en lui présentant différents objets. Le notre, c’est le
Jaune.
Et oui, parce que le robot voit, grâce à la caméra frontale
de l’iPhone il est capable de détecter des couleurs dans son
environnement.
Le mode de progression utilisé est bien réalisé, c’est propre, très bien
expliqué (même si de l’aide d’un adulte est parfois nécessaire pour débloquer
une ou deux étapes) et devrait permettre de captiver les enfants en les guidant
face à un appareil riche en capacités.
En terme de performances, le déplacement du robot est relativement rapide
sans atteindre des vitesses de jouet radio commandé. Il est capable de tourner
sur lui-même grâce à ses chenilles qui comme sur un tank avancent d’avant en
arrière ou encore de franchir de petits obstacles. Il semble plutôt adapté à
l’utilisation en intérieur.
Le voici en vidéo :
Et pour profiter de ses possibilités de déplacement, au delà de l’aspect
programmation, il y a deux modes de pilotage disponibles :
Le premier consiste à le diriger depuis un iPhone ou un iPad grâce à
l’application « Remote ». Attention, cela veut dire qu’il
faut un iPhone sur le robot, et un autre ou un iPad pour le pilotage, ça
devient déjà plus costaud comme équipement. Mais on va le voir après, on peut
s’en passer.
Dès le lancement de l’application, pour peu que les deux soient sur le même
réseau Wifi, le nom du robot (il a été nommé dans les étapes précédentes)
apparait et en cliquant dessus, la communication s’établit. Le Romo
devient un drone à roulettes : l’écran de pilotage affiche ce
qu’il voit. Des flèches directionnelles à l’écran (ou un joystick selon le mode
choisi) permettent alors de le diriger : avant, arrière, coté gauche ou
droit, tout devient possible. Mieux, pour bien appréhender l’environnement,
l’interface permet de piloter finement l’inclinaison de l’iPhone qui
pivote sur la plate-forme robotique : affichant le terrain au
pied du robot ou plus haut au dessus.
Ce mode permet de se promener dans la maison (attention aux escaliers par
contre) tout en observant ce qui s’y passe. Par contre, pas de retour audio, il
est seulement possible d’afficher à distance différentes humeurs sur la tête du
robot (mouvement des yeux, bouche et couleurs qui changent)
C’est bien, mais on veut faire mieux ! On veut voir et être
vu, et c’est possible grâce au pilotage en mode
« téléprésence »
La téléprésence
Voilà donc la dernière possibilité offerte par Romo et non des moindres. En
effet, pour peu qu’il soit connecté à un réseau WiFi, il est possible de
voir ce qu’il voit, d’entendre ce qu’il entend mais aussi de parler et
de le déplacer depuis n’importe quel endroit dans le monde. Pour cela,
il faut que le « pilote » soit également connecté au Wifi et utilise
l’application Remote sur un iPhone ou un iPad ou encore
un ordinateur avec un navigateur.
Pour la connexion, chaque Romo possède un numéro unique à composer
sur un clavier ressemblant à celui d’un téléphone. Lorsque l’appel
arrive sur le Romo, une action manuelle pour accepter l’appel est nécessaire,
puis c’est une vidéo-conférence qui est démarrée. Mais
l’interlocuteur peut se promener dans la pièce, faire bouger la tête de Romo de
haut en bas pour voir son ou ses interlocuteurs ou pour se concentrer sur le
terrain à explorer. Il est également possible d’afficher des émotions, elles
prennent la place de la vidéo avec la figure habituelle animée du
robot.
L’utilisation reste limitée par la taille de l’affichage mais il faut bien
avouer que la fonctionnalité est vraiment sympa, elle a bien fonctionné dans la
majorité des cas, hormis quelques problèmes de connexion ponctuels vite résolus
en appelant de nouveau.
Mis en situation un peu bancale, le robot s’est retourné (attention à
l’iPhone dans ces cas là) mais surprise, Romo a su détecter la position
inconfortable et se remettre sur ses pieds : les chenilles font
leur ouvrage automatiquement : bien vu !
L’autonomie du robot est annoncée à 2 heures et effectivement il est apparu
très endurant. Lors de la recharge, la lumière bleue à l’avant clignote puis
devient fixe une fois qu’elle est complète.
Des reproches ? La concurrence ?
En termes techniques, au chapitre des reproches, difficile de trouver des
choses à redire : l’interface est travaillée, l’appareil est superbe et
bien fini, la solution de visioconférence distante avec pilotage a bien
fonctionné et l’aspect ludique est travaillé. Il est un peu bruyant, pas
question de venir espionner discrètement, voyez la vidéo ci-dessus pour vous
faire une idée.
On note tout de même que le robot possède une interface de programmation
disponible pour les développeurs d’applications iPhone, mais qu’aucune
application en tirant parti n’est actuellement disponible sur le
store. On aimerait voir des nouveautés arriver.
Autre petit reproche, bien que disposant de sa propre alimentation et malgré
le branchement de l’iPhone via la prise (lightning ou ancienne version selon
les modèles), celui-ci n’est pas rechargé pendant l’utilisation. C’est dommage
puisqu’on peut se retrouver avec un iPhone vide après l’avoir utilisé, alors
que la "base" dispose encore de puissance disponible.
Comparé à la boule robotique
Sphéro testée ici, le Romo apparait clairement plus polyvalent et
plus varié à l’usage grâce à l’interface écran tactile permettant de nombreuses
interactions. Il offre également une meilleure autonomie et séduira
probablement les enfants plus longtemps, sans oublier la téléprésence, fonction
unique et vraiment innovante. Mais on note qu’il possède moins
d’applications variées que la Sphéro. Un point qui pourrait être
corrigé dans les mois à venir si le parc installé se développe ?
Souhaitons le car les possibilités sont vraiment impressionnantes.
Conclusion
On retient du Romo un appareil d’une superbe qualité de
fabrication, mais aussi un environnement d’utilisation que ce soit
pour la programmation ou l’expression des émotions, là aussi très
soigné. Ça respire le beau travail et ça se sent à l’usage. Les
possibilités sont variées et devraient plaire aux enfants intéressés par la
robotique et les prémices de la programmation.L’aspect téléprésence qui
vient en plus donne même une bonne excuse aux plus grands pour
craquer ! au delà du manque d’applications tierces, un regret, un
vrai : c’est le prix malheureusement très élevé. C’est ce seul aspect qui
nous empêche de le recommander à 100 % mais c’est passé à un cheveux !
Le Romo est en vente en France ici au prix de 179 euros en deux versions
(prise lightning ou ancienne connectique Apple)
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