Vous ne vouliez pas être surveillés par Apple ? L’Europe s’en chargera
La répression envers la pédopornographie va s’intensifier, et vous êtes les premiers concernés.
L’année dernière, Apple a voulu déployer une fonctionnalité en arrière-plan d’iOS chargée de scanner le contenu des fichiers pourtant chiffrés enregistrés sur iCloud. Objectif : y repérer d’éventuelles traces d’abus sexuels sur mineurs, afin de les reporter et de les supprimer pour qu’elles ne soient pas visionnées ou partagées davantage. Une solution très rapidement décriée.
En effet, beaucoup sont alors montés au créneau expliquant que laisser Cupertino agir de la sorte était la porte ouverte à toutes sortes de dérives. Il faut dire que le géant fournit déjà des informations privées à la police quand on le lui demande, souvent pour des affaires de terrorisme. Or, personne n’est à l’abri d’un gouvernement un peu trop zélé qui se base sur ce schéma pour contrôler ses propres citoyens à tout-va. Il n’en fallait pas plus pour qu’Apple choisisse finalement de mettre en pause le développement de sa nouveauté.
Espionnage en règle
Malheureusement, il semble que ce changement de stratégie ne soit pas du goût de tout le monde. Un nouveau texte de loi est ainsi étudié en ce moment à la Commission européenne et vise justement à entériner une analyse en règle des données privées pour lutter contre les violences infantiles. Ce n’est pas la première fois que nous en entendons parler : l’an dernier déjà, des défenseurs des Droits de l’Homme s’inquiétaient de voir nos dirigeants se pencher sur la question.
Cette manoeuvre, les officiels tentent pourtant de la justifier à coups de chiffres choc : au moins un enfant sur cinq serait victime de violences sexuelles, notamment en ligne. En situation de handicap physique ou moteur, les statistiques seraient encore plus éloquentes avec 68% des petites filles à risque contre 30% pour les garçons.
iOS dispose de tous les outils nécessaires
Mettre en place ces nouvelles mesures devrait de toute manière prendre un certain temps à l’Europe. Mais en attendant, iOS dispose en fait déjà de son arsenal de surveillance, ironiquement lui aussi critiqué par le Vieux continent car se permettant de récolter des données afin de mieux promouvoir les produits et services d’Apple.
Autrement, dans les cas les plus extrêmes, on sait aussi que l’usage de logiciels espions à la Pegasus est légion dans quelques états peu regardants sur la sécurité.
Rage
12 mai 2022 à 14 h 03 min
Comme d’habitude, l’Europe décide et on doit juste se laisser faire.
chucalescu
12 mai 2022 à 14 h 58 min
Si ça peux aider à mettre un terme à ce fléau envers des enfants, pourquoi pas. Vous avez des choses à cacher?
Lecteur-1604530471 (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
16 mai 2022 à 23 h 37 min
Dit le P…