Strava fait la guerre aux applications tierces, q’est-ce que cela change pour vous ?
Strava ne veut plus servir de vache à lait pour des applications tierces et va couper le robinet des données personnelles.
Le réseau social numéro 1 pour les sportifs, c’est évidemment Strava. Reconnaissable entre mille avec son gros logo orange et blanc, l’application s’est fait une place ces dernières années dans les tops des Stores. Une popularité qui la rend incontournable pour toutes les personnes qui souhaitent partager leurs exploits sportifs avec leurs proches (ou le monde entier).
Afin de compléter l’utilisation de Strava, de nombreuses applications, notamment de coaching, utilisent l’API de l’application pour collecter les données des utilisateurs et les partager sur leur propre service. Une fonctionnalité très pratique et très utilisée, qui permet notamment de discuter de sa dernière séance avec son coach ou de la partager à son groupe d’entraînement sur un service dédié.
Strava ne veut plus de concurrents
Mais cette option, très utilisée, devrait bientôt disparaître. Strava vient en effet d’annoncer que les applications tierces ne pourront plus accéder aux données des utilisateurs avec l’API de Strava. Le réseau social défend cette décision en assurant qu’il s’agit d’une mesure de protection pour les consommateurs, Strava veut garder la main sur vos données personnelles pour être garant de leur sécurité et de leur confidentialité.
Malgré les tentatives d’explication, les chargés de communication de Strava n’ont pas réussi à convaincre le grand public et les développeurs du bien-fondé de cette nouveauté. Ils avancent pourtant que 0,1 % des applications tierces seront concernés.
Face à cette idée, on leur répond que 0,1 % des applications peuvent très bien être utilisées par 99 % des personnes. Précisions tout de même que ce ne soit pas le cas ici, les services tiers les plus populaires ne récoltent pas vos données auprès de Strava, en général ce soit même plutôt l’inverse.
Quelles solutions pour les applications tierces ?
C’est d’ailleurs une porte de sortie pour les applications tierces qui sont menacées par ce changement. Elles pourraient revoir leur code afin de ne pas collecter les données directement depuis Strava, mais de les récupérer à la source, dans une application compagnon d’une montre connectée par exemple.
Cette solution permettrait à ces services de toujours exister, et d’offrir un service très similaire, tout en contournant les nouvelles restrictions mises en place par Strava. En attendant de voir la réaction de ces applications, Strava ne change pas d’avis pour le moment. Tous les développeurs doivent se mettre au pas avant la mi-décembre.