Steve Jobs, une enveloppe et un Mac : 16 ans plus tard, on s’en souvient encore

Basic Apple Guy nous a rappelé hier sur son compte X que le MacBook Air fêtait ses 16 ans jour pour jour. Il fut présenté par Steve Jobs dans l’auditorium de la conférence Macworld, le 15 janvier 2008. Vêtu de son éternel col roulé noir et fidèle à son sens du spectacle, Jobs ne s’est pas contenté de simplement présenter cet ordinateur absolument révolutionnaire pour son époque.

Trois minutes après le début de la présentation, il déclara : « Il est tellement fin qu’il peut tenir dans une simple enveloppe, comme celles qu’on voit partout au bureau. Regardez, je vais vous le montrer ». Un geste théâtral devenu légendaire dans l’histoire de la tech et qui restera à jamais un moment de pure magie marketing.

Le MacBook Air, une icône dès sa première présentation

Jobs marque une pause, se dirige vers la gauche de la scène et va chercher une enveloppe kraft on ne peut plus classique. La foule rit, applaudit et l’ex-dirigeant d’Apple finit par sortir la bête de son écrin de papier. Le public en est resté complètement pantois.

Le MacBook Air, avec ses 1,9 centimètre d’épaisseur, était complètement en dehors des standards de l’époque où la plupart des ordinateurs portables étaient de réelles briques. Seul un concurrent pouvait prétendre à une telle finesse : le Toshiba Portege R200, précédent champion de la catégorie avec ses 1,98 cm.

La campagne publicitaire qui a suivi la présentation reprend ce concept simple, mais percutant : un ordinateur si fin qu’il se glisse dans une enveloppe. Elle reste, encore aujourd’hui, l’une des publicités les plus réussies d’Apple et est souvent citée comme une référence marketing, efficace et mémorable.

Cette quête de la finesse a incité les fabricants à repenser l’architecture de leurs ordinateurs portables et à trouver de nouvelles solutions pour intégrer tous les composants nécessaires dans un espace réduit. Apple a donné le la à partir de cette présentation.

Fin et puissant

Le premier MacBook Air était le fruit d’un travail acharné des équipes d’Apple, qui ont réussi à miniaturiser tous les composants de l’ordinateur, sans trop de compromis sur ses performances. Le processeur Intel Merom et la puce graphique Intel GMA voient leur taille réduite de 60 %. L’écran de 13,3 pouces, doté d’un rétroéclairage LED anti-reflet, s’accompagne d’un clavier complet et d’un pavé tactile novateur intégrant la technologie multi-touch.

Le 14 octobre de la même année, Apple perfectionna sa formule. Le MacBook Air fut équipé d’un processeur Penryn basse consommation et d’une carte graphique Nvidia GeForce. De son côté, le stockage évolua également, avec des options allant jusqu’à 128 Go en SSD ou 120 Go en disque dur traditionnel et le port micro-DVI céda sa place au Mini DisplayPort.

Même s’il a reçu un accueil assez mitigé, notamment en raison de son prix, de son manque de connectiques et des trop faibles options de configuration, le premier MacBook Air n’était pas qu’un produit. Il fut un moment d’histoire ; au-delà de l’aspect purement technique, c’est l’art de la narration et de la mise en scène qui marqua les esprits ce jour-là. Un art qu’on peine à retrouver aujourd’hui dans les keynotes de l’ère post-Jobs. C’est en regardant en arrière que son absence se fait parfois cruellement ressentir.

• Le MacBook Air, dévoilé en 2008, a marqué l’histoire avec sa finesse révolutionnaire et une présentation théâtrale mémorable.
• Son design a conduit l’industrie à innover en miniaturisant les composants tout en conservant des performances élevées.
• Bien qu’accueilli de façon mitigée à sa sortie, il reste un symbole du génie marketing et de l’ère Jobs chez Apple.