Spotify et l’UE mettent un gros coup de pression à Apple
C’est (presque) confirmé.
La firme à la pomme devrait se voir infliger une amende de 500 millions de dollars pour concurrence déloyale. Cela fait suite à une plainte de la plateforme Spotify auprès de la Commission européenne l’an dernier.
L’Union européenne a pris Spotify très au sérieux et accuse depuis Apple de concurrence déloyale. Cela, car elle interdit aux développeurs opérant sur iOS de communiquer sur leurs offres externes à l’App Store. Cela afin de profiter de la commission de 30 % qu’elle touche sur chaque transaction au sein de son magasin, mais dans le cas présent s’ajoute un facteur qui dessert grandement Apple. Il s’agit du fait que la pratique favorise sa plateforme Apple Music, au détriment des autres.
Malgré la position de l’UE dans cette affaire, il n’était pas sûr qu’elle inflige une sanction à Apple. De premières rumeurs circulaient il y a une dizaine de jours concernant 500 millions d’euros d’amende, mais rien n’était sûr. Dorénavant, ce n’est plus le cas et il semble que la pomme va devoir passer à la caisse, comme le rapporte Reuters de sources proches du dossier.
Condamnation le 5 mars
Comme l’ont indiqué les informateurs à nos confrères, l’Union européenne devrait officiellement condamner la firme à la pomme d’une amende de 500 millions d’euros le mardi 5 mars 2024. Reuters précise par ailleurs que le calendrier final peut cependant changer, et ce au bon vouloir de la commissaire Margrethe Vestager. C’est elle qui est chargée de l’antitrust au sein de la commission.
Mauvaise nouvelle pour Apple ?
L’officialisation de cette sanction ne présage rien de bon pour Cupertino. Cela, car il ne s’agit pas de la seule accusation à son égard, et pouvant faire l’objet d’une condamnation dans le cadre du DMA. C’est notamment le cas en ce qui concerne les nouvelles directives de l’App Store, qui étaient justement censées rétablir un équilibre entre Apple et les entreprises opérant dans son magasin d’app. Cependant, Apple ne le voit pas du même œil et essaie tant bien que mal de garder un avantage concurrentiel au vu des mesures annoncées.
Selon certains, cet avantage est légitime et personne ne devrait pouvoir avoir son mot à dire. Les partisans de cet avis pensent que les sociétés qui ne veulent pas se plier aux règles d’Apple n’ont qu’à quitter son écosystème. La situation est toutefois plus compliquée que ça étant donné qu’il s’agit de la plus grande entreprise du monde, et par conséquent, il est ardu de faire sans tant elle est partout. De telles questions ne se posaient pas avant l’arrivée du digital, qui a entraîné une succession de monopole par de grosses firmes dans divers secteurs d’activités.
Apple a par ailleurs refusé de commenter cette affaire.
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