Sideloading : le meilleur ami des cybercriminels, selon Federighi
Lors du Web Summit le 3 novembre dernier, le vice-président d’Apple ne mâche pas ses mots et pointe du doigt l’injonction du tribunal qui pourrait forcer sa société à permettre le sideloading sur les iPhone.
Le sideloading, une arme fatale entre les mains des cybercriminels ?
Le procès qui oppose Apple et les développeurs d’Epic Games ne cesse d’animer les débats. Craig Federighi, le vice-président de la société californienne s’est exprimé sur le sujet lors d’une conférence le 3 novembre. Comme vous vous en doutez, il n’a pas raté l’occasion de réaffirmer ses véhémences en pointant du doigt encore une fois la décision du tribunal de forcer Apple à autoriser le sideloading sur ses appareils.
Dans son allocution, le chef d’entreprise a tenu à rappeler que les appareils Apple sont largement moins attaqués par les programmes malveillants et autres que les Android. Il a même ajouté que cinq millions d’appareils Android sont victimes d’une cyber-attaque par jour, en citant une étude sur la sécurité mobile. Pour lui, il n’y a pas de magie. Si Apple arrive à ce niveau de performance en termes de sécurité, c’est principalement parce qu’elle utilise un seul système de distribution. En d’autres termes, C’est justement la politique commerciale actuelle d’App Store qui lui permet de protéger ses clients. Donc, cette décision du tribunal d’imposer le sideloading sur les appareils d’Apple exposerait ces derniers à toutes les cyberattaques.
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Federighi déplore que cette injection de la justice arrive juste à la période où les cybercriminels rêvent plus que jamais d’accéder à vos données personnelles sur votre iPhone. Pour lui, il n’y a pas l’ombre d’un doute. « Le sideloading est le meilleur ami du cybercriminel ». Donc, l’imposer sur les iPhone, c’est ouvrir la voie à la cybercriminalité.
La justice fera-t-elle marche arrière ?
Si vous suivez de près les derniers rebondissements de l’affaire Apple vs Epic Games, vous constaterez qu’Apple se bat corps et âme pour ne pas modifier la politique de vente de son App Store. Non seulement, elle a fait appel contre la décision de la justice, mais la marque à la Pomme a aussi demandé une suspension de l’injonction du tribunal qui devait prendre effet le 9 décembre prochain. Peut-on espérer un retour en arrière de la justice? Rendez-vous le 9 novembre, date d’une nouvelle audition accordée par la juge, pour de nouveaux rebondissements dans l’affaire.
Sylvain Viger
6 novembre 2021 à 0 h 53 min
Les politiciens, premiers concernés par la cybersécurité, versent dans une insouciance complète en forçant le side downloading sur IOS… dernier fleuron de la sécurités informatique et respect de la vie privée aux utilisateurs civile sur terre. Après, on sera tous à la merci des pirates; porte toute grande ouverte sur nos données et assurément sur l’anéantissement de plusieurs compagnies grandes et petites… quel quelles soient !