Selon l’Europe, la confidentialité n’est pas un frein à la compétition
Les règles de l’App Store pourraient bientôt devoir changer en conséquence.
Dans un entretien à Reuters daté du 2 juillet dernier, Margrethe Vestager assure partager les inquiétudes de Tim Cook en matière de protection de la vie privée. L’ancienne ministre danoise est désormais reconvertie en tant que commissaire européenne à la concurrence, si bien que sa détermination à garantir un écosystème plus juste pour les développeurs fait régulièrement la une.
Selon elle, les internautes “n’abandonneront pas ni la sécurité ni la confidentialité s’ils utilisent un autre magasin d’applications” ou s’ils font appel au sideloading. Sous ce nom se cache tout simplement la pratique consistant à télécharger un contenu depuis une source externe au système, ce qu’interdit iOS. Officiellement, il s’agit selon Apple de davantage protéger l’iPhone contre les menaces, ce qui fait sens.
Des solutions existent
Pour les éditeurs en revanche, c’est à double tranchant. Car cette politique les contraint à se soumettre aux règles de l’App Store sans broncher, y compris celles qui les désavantage face au géant de Cupertino. Un exemple concret de ces inconvénients concerne la commission de trente pour cent prélevée quasi obligatoirement par Apple sur chaque achat intégré, qu’il serait possible d’éviter en proposant une page de paiement personnalisée.
Certains acteurs du marché ont par ailleurs d’ores et déjà annoncé ne pas suivre le même chemin. C’est notamment le cas de Microsoft. En effet, il y a peu la firme de Satya Nadella a levé le voile sur la toute dernière édition de son OS pour ordinateurs, à savoir Windows 11. On y retrouve un catalogue d’applications relativement fourni, où les développeurs ont non seulement la chance de pouvoir y publier des clients Android mais aussi celle de ne pas subir la fameuse taxe.
Une injonction à venir ?
On ne sait pas encore comment la Commission européenne compte faire plier Apple dans ce sens. Néanmoins, les États-Unis voudraient pour leur part délivrer une véritable ordonnance afin de forcer la main à la société dans le cadre d’une affaire similaire. Plus précisément, il s’agit ici des ambitions du représentant David Cicilline concernant les apps préinstallées sur chaque iPhone, limitant de fait les parts de marché disponibles pour la concurrence.
PhilGG90
3 juillet 2021 à 18 h 25 min
Je corrige le titre histoire de le rendre compréhensible pour tout le monde : « Selon l’Europe la confidentialité NE DOIT pas être un frein à la CONCURRENCE ». Et pour info devant un « ni ni » on ne met pas de « pas »…
Darth Philou
4 juillet 2021 à 10 h 31 min
Arrêtez de parler de la commission à 30% ! Elle ne s’applique qu’à un petit nombre d’éditeurs.
Sylvain Viger
4 juillet 2021 à 15 h 22 min
En lisant l’article, on comprend qu’il y au un fort lobbying en faveur de la concurrence et donc au détriment de la confidentialité; une confidentialité si cher à l’Europe, mais elle agit à contre sens.
DingEtDong🔔⚜️
5 juillet 2021 à 10 h 38 min
En 2020 Android détenait 73% du marché et iOS 21%. Si je souhaite un système ouvert sans contrainte de stores alors Android m’offre cette possibilité.
Personnellement j’ai choisi iOS et son système fermé. Apple n’est pas dans une position dominante et personne n’est obligé d’acheter Apple (contrairement à l’époque de Microsoft et de la domination de Windows sur les ordinateurs).
Quant aux éditeurs, ils ont le choix de laisser tomber iOS; d’ailleurs ils sont nombreux à n’avoir jamais adhéré à Windows Mobile, ce qui sonna le glas des ambitions de Microsoft dans le domaine des smartphones; je doute qu’Apple reste imperturbable le jour où nombre d’éditeurs majeurs feront bloc. Inutile d’avoir une réglementation.
Darth Philou
5 juillet 2021 à 13 h 45 min
👍