La sécurité de vos données a un prix, Apple en fait les frais
La firme à la pomme fait face à une action en justice record qui pourrait lui coûter très cher !
Rappelez-vous l’été 2021, Apple annonçait vouloir analyser vos photos iCloud pour lutter contre la pédocriminalité. Cette initiative avait suscité de vives inquiétudes chez les défenseurs de la vie privée. Edward Snowden lui-même s’était insurgé contre ce projet qui, selon lui, ouvrait la porte à une surveillance de masse.
Après des mois de polémiques, Apple avait fini par abandonner son système de détection CSAM fin 2022. Il aura fallu attendre septembre 2023 pour que la firme admette enfin les risques potentiels d’une telle technologie.
Une décision qui se retourne contre Apple
Une plainte colossale vient d’être déposée contre la firme en Californie du Nord. Plus de 2 680 victimes réclament 1,2 milliard de dollars de dommages et intérêts. Les plaignants accusent Apple d’avoir permis la circulation continue de contenus préjudiciables sur iCloud en abandonnant son système de détection.
La plaignante principale, qui souhaite garder l’anonymat, explique qu’elle continue de recevoir régulièrement des notifications des forces de l’ordre concernant la découverte d’images d’abus datant de son enfance.
Entre protection des données et sécurité des enfants
Apple se retrouve aujourd’hui dans une position délicate. Via son porte-parole Fred Sainz, la firme réaffirme son engagement dans la lutte contre l’exploitation des mineurs. Elle met en avant ses outils existants, comme Communication Safety, qui alerte les enfants sur les contenus inappropriés.
La firme à la pomme reste cependant ferme sur un point : un système de scan universel des contenus iCloud créerait des failles de sécurité majeures. Ces dernières pourraient être exploitées par des acteurs malveillants. Une position que semble partager l’Union européenne, qui vient d’ailleurs d’abandonner un projet similaire pour des raisons de confidentialité.
Une fois n’est pas coutume, les pays membres, dont l’Allemagne, l’Autriche ou encore les Pays-Bas, ont préféré privilégier la protection de la vie privée plutôt que de mettre en place un système de surveillance qui aurait pu être détourné.