Pirater l’iPhone de n’importe qui, le secret inavouable de ce logiciel
Peu d’entreprises peuvent se targuer de savoir accéder au contenu d’un iPhone sans même en connaître le code de déverrouillage…
- Le logiciel UFED permet de pirater un iPhone
- Ce sont avant tout les forces de l’ordre et les services secrets qui s’en servent
- Le développeur du logiciel, Cellebrite, ne veut pas vraiment que cela se sache
Dans une vidéo de formation qui vient tout juste de fuiter, la société Cellebrite explique à ses clients comme utiliser son logiciel. Mais à une condition : celle de ne rien divulguer de son contenu. Il faut dire que l’outil permet de pirater presque n’importe quel iPhone, et que les clients en question sont tout simplement les gouvernements ou polices de certains pays.
Au-delà du simple fait de pouvoir attirer des prospects au profil plutôt trouble, cette recommandation de l’éditeur serait aussi dans l’intérêt de tous. En effet, Cellebrite précise : “ultimately leakage can be harmful to the entire law enforcement community globally“. Comprenez, dans la langue de Molière : “à terme, les fuites peuvent être mauvaises pour l’ensemble de la communauté internationale des forces de l’ordre“. Il serait ainsi bien mal avisé de voir le spyware terminer entre les mains de terroristes…
Cellebrite : des fonctionnalités qui font froid dans le dos
Avec Cellebrite, la proposition de valeur est pourtant déjà très claire sur le site officiel de la marque. On peut ainsi y lire que le logiciel UFED pour iOS peut extraire les données provenant de “milliers de sources” différentes. Comprenez : à la fois vos photos intimes, vos mots de passe les plus sensibles, vos textos ou encore l’audio de vos appels téléphoniques sur WhatsApp, sur Viber ou sur Signal.
Une alternative, du même développeur, permet même d’accéder aux données stockées dans le cloud. Google et Apple, de leur côté, font de leur mieux pour rémunérer les white hats signalent des failles de sécurité majeures au sein d’iOS. On parle ici de plusieurs milliers voire de plusieurs dizaines de milliers de dollars de prime à la clé, pour les codeurs. Ces compétitions, qui voient s’affronter parmi les meilleurs hackers de la planète, sont appelées des bug bounties.
D’autres logiciels dans la boucle
Au-delà de Cellebrite, il existe d’ores et déjà de nombreux autres programmes intelligents et capables de s’immiscer eux aussi dans la mémoire de n’importe quel iPhone. C’est par exemple le cas du célèbre logiciel espion Pegasus, utilisé entre autres par le Maroc. Il se murmure aussi que les services secrets français développent leur propre solution, tandis que les boîtiers de Grayscale offrent des avantages similaires.
Penguin Fab
22 août 2023 à 23 h 22 min
Je ne vois pas ce qui vous fait froid dans le dos. Seules les forces de l’ordre l’utilisent et seulement avec autorisation d’un magistrat, donc a l’encontre de gens qui potentiellement pourraient être ou sont des criminels. A moins que vous supportiez les criminels ou que vous en soyez un…
amer
23 août 2023 à 8 h 23 min
Ce qui fait froid dans le dos c’est qu’un logiciel par définition peut être utilisé par n’importe qui, puisqu’il sera forcément “volé” un jour ou l’autre. Donc cela signifie qu’il pourra être utilisé justement par des organisations criminelles, des gouvernements autoritaires qui pourront par exemple surveiller les journalistes et opposants, par des groupes terroristes, etc.
Sara Amelia
4 juillet 2024 à 14 h 35 min
Tout cela grâce à Vladimir, j’ai pu espionner l’iPhone de mon mari avec l’aide de Vladimirhacks sur Instagram depuis la France, pour voir comment il m’a trompé et m’a menti. . . .