Un pirate lié à REvil a été arrêté, mais le groupe court toujours

Le Département de la Justice américain vient d’annoncer avoir appréhendé Yaroslav Vasinskyi, un Ukrainien qui aurait été impliqué dans les activités criminelles de REvil. Pour rappel, cette entité avait attaqué Quanta Computer, un partenaire d’Apple, afin de lui soutirer une rançon après avoir dérobé des schémas dévoilant le design de prochains appareils de la marque. Les ordinateurs portables ayant vu le jour en octobre dernier n’avaient alors pas suscité la surprise escomptée chez les médias.

L’accusation ne précise cette fois pas si Vasinskyi est pointé du doigt dans cette affaire, néanmoins il est affirmé dans sa déclaration publique que l’homme a joué un rôle dans un dossier similaire. C’est alors le développeur de logiciels Kaseya qui avait été ciblé par son organisation.

Quelles suites à venir ?

Pour le moment, Vasinskyi, sur qui les autorités ont mis la main en Pologne, n’a pas encore été extradé vers les États-Unis mais ceci ne saurait tarder. Lors de son arrivée outre-Atlantique, il devrait alors être immédiatement incarcéré dans l’attente de son procès. Deux autres personnes ont également été arrêtées en Roumanie, mais on ne connaît pour l’instant ni leur nom ni les charges qui pèsent contre eux ou ce qu’il adviendra de leur éventuel transfert.

Par la même occasion, ce sont 6,1 millions de dollars (soit l’équivalent de plus de cinq millions d’euros au taux de change actuel) qui ont pu être saisis là aussi par Washington. La somme avait été perçue par un autre suspect, Yevgeniy Polyanin, dont la trace se perd encore en Europe. Une opération qui se serait déroulée non seulement grâce à l’appui de pays amis, du FBI, mais aussi via des services privés dont la teneur n’a pas été révélée par le gouvernement.

Un jugement qui s’annonce d’envergure

Vasinskyi et Polyaninsont tous deux poursuivis pour avoir fraudé avec préméditation, pour avoir causé des dommages importants à des ordinateurs protégés et pour avoir blanchi de l’argent. Au maximum, les deux cibles risquent respectivement cent quinze ans et cent quarante-cinq ans de prison (aux États-Unis, les peines sont cumulées, atteignant parfois des chiffres au-delà de la raison).

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Par : Keleops AG

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