Peloton sommé de se rapprocher d’Apple pour un rachat
Certains investisseurs de l’équipementier veulent passer à la vitesse supérieure, et vite.
Que représenterait, pour Apple, l’acquisition d’un acteur majeur du sport connecté à hauteur de plusieurs milliards de dollars ? C’est cette question que tente d’éclaircir un nouveau rapport publié par Blackwells Capital, actionnaire de premier plan de Peloton Interactive, leader américain des vélos d’appartement connectés.
Les analystes du fonds ont choisi de publier cette étude afin de corroborer leurs inquiétudes quant à la gestion de l’entreprise, dirigée depuis février dernier par un nouveau CEO, John Foley. Auparavant passé par Spotify et Netflix, le numéro un n’aurait en effet pas réussi à inverser la tendance qui fait chaque jour baisser la valorisation du fabricant au NASDAQ depuis maintenant près d’un semestre.
Comment s’en sortir avec les honneurs
Histoire de relancer la machine, Blackwells propose plusieurs solutions dont une acquisition par d’autres firmes déjà engagées sur le marché HealthTech. Parmi elles, Apple, évidemment. En effet, pour les VC ce groupe est tout désigné notamment car sa montre Watch est le wearable le plus populaire de la planète avec environ cent millions d’utilisateurs. Une intégration avec les apps de Peloton serait par conséquent bénéfique pour chaque éditeur.
Parmi les avantages de ce rachat, les experts évoquent aussi le cas de Fitness+. Le service à 9,99 euros par mois de la Pomme offrirait alors aux sportifs la possibilité de suivre des cours supportés par de véritables célébrités. Avec ceci, les statistiques d’activité emmagasinées par Peloton viendraient aussi alimenter la stratégie d’upselling de Cupertino, qui pourrait avec une certaine originalité promouvoir des forfaits TV+ ou Music en fonction des habitudes de chacun.
Gare à la concurrence !
Et que dire de l’avance considérable que pourrait prendre Apple en s’offrant Peloton au nez et à la barbe des autres GAFAM ? Pour Blackwells, il ne fait aucun doute que voir Amazon remporter les enchères pourrait drastiquement compromettre l’hégémonie du Californien sur le secteur du bien-être. En effet, la société de Jeff Bezos a déjà de quoi faire de l’ombre à son homologue avec Prime Video ou le bracelet Halo comme cordes à son arc.
Google, avec sa plateforme Fit, YouTube ou encore la gamme Fitbit est aussi pressenti comme repreneur. Mais pour l’instant, seule la spéculation l’emporte : que choisiront donc les décideurs ?