Pegasus s’attaque au Département d’État, qui sera le prochain ?
Apple prévient désormais ceux qui auraient été visés par le logiciel espion.
Après avoir infecté l’iPhone d’une procureure polonaise il y a peu, un programme du NSO Group aurait piraté les mobiles de neuf membres du Département d’État américain, équivalent de notre ministère des Affaires étrangères français. C’est Reuters qui rapporte l’information, sans en préciser la source mais avec des détails similaires aux précédentes affaires du genre.
Les cibles de cette nouvelle attaque seraient des officiels travaillant sur les questions est-africaines ou basés en Ouganda, où l’exécutif est particulièrement contesté par la population avec un président au pouvoir depuis plus de trente-cinq ans. Ce n’est pas une première, puisqu’on sait que les gouvernements sont friands de ce type de logiciel pour surveiller d’éventuels dissidents ou d’autres pays.
La prudence avant tout
NSO Group l’assure : les responsables de ces intrusions seront poursuivis et leur compte utilisateur sera supprimé de l’interface Pegasus, si les responsables en sont bien clients. L’éditeur affirme malgré tout ne pas avoir remarqué d’activité suspecte chez ses habitués, et pour cause : les liens entre l’administration Biden et Israël, dont la Défense est très proche du développeur, sont tout l’enjeu de cet incident supplémentaire.
Pour hacker un iPhone, Pegasus est parfois si discret que l’internaute visé ne s’aperçoit même pas du stratagème. Toutes ses données peuvent alors être téléchargées, des plus classiques comme les statistiques d’activité des apps aux plus privées comme les photos intimes, les mots de passe et les messages professionnels même s’ils sont chiffrés avec une app telle que Signal.
D’autres annonces ne sauraient tarder
En réalité, c’est ici Apple qui a alerté directement les institutionnels du danger via un e-mail transmis directement à leur identifiant iCloud. Les notifications de ce type, qui sont désormais la norme dès que la Pomme est suspicieuse, n’évoquent jamais nommément Pegasus : l’usage de ce spyware est donc hypothétique à ce stade. D’autant plus quand on sait que des concurrents savent effectuer les mêmes opérations en sous-marin, comme GrayShift.
Il y a cependant fort à croire que d’autres messages similaires feront la une dans les semaines qui viennent, une enquête ayant déjà révélé en amont que le nombre de terminaux mobiles touchés par le virus se compte en dizaines de milliers.
web
4 décembre 2021 à 20 h 02 min
C’est totalement débile où quelque chose m’échappe ? Si vous avez ce truc immonde sur votre phone… c’est que vous avez des choses pas nettes a cacher non ?
Blackjack87
5 décembre 2021 à 22 h 20 min
C’est pour avoir des données et des informations classées : Pegasus existe mais ne viseras pas l’utilisateur lambda, il doit y avoir une logistique importante autour de tout ça, et ce n’est pas pour savoir combien tu as de maîtresses.
De plus, c’est infos ne peuvent être utilisées de manière officielle car leur origine poserait problème pour n’importe quel affaire.
elricaac
6 décembre 2021 à 17 h 06 min
Avoir des choses à cacher ne veut pas dire reprehensible ou immonde.
ex : des secrets d’Etat ou des projets confidentiels