Le monopole d’Apple inquiète de plus en plus les autorités allemandes
Les autorités germaniques expliquent suivre de très près la situation autour d’Apple.
Apple dispose d’une position de force dans de nombreux marchés. Avec l’iPhone, les AirPods, l’Apple Watch ou même l’iPad, la marque à la pomme domine largement la concurrence et dispose d’une situation très avantageuse. Dans certains secteurs, comme celui de l’App Store, le monopole est total et il inquiète de plus en plus les autorités, elles qui demandent une libre concurrence sur les services, aujourd’hui exclusifs d’Apple.
Face à l’avancée de la loi sur ce sujet, la firme de Cupertino est bien obligée de rebrousser son chemin. En Corée du Sud, les autorités ont obligé Apple à modifier le code source de l’App Store pour permettre aux développeurs d’utiliser une autre solution de paiement, moins contraignante que celle de la Pomme.
Plus proche de nous, en Italie et auxPays Bas, la Pomme a payé des amendes records pour ne pas avoir à effectuer ces changements. De l’autre côté du Rhin, les autorités allemandes en charge de la lutte « antitrust » viennent de prendre la parole sur le sujet.
Elles ont notamment expliqué que la position particulière de la Pomme nécessitait une surveillance elle aussi toute particulière. Apple n’est pas une firme comme les autres et son monopole demande la plus grande vigilance pour s’assurer que les utilisateurs ne soient pas affectés par cette situation industrielle exceptionnelle.
Andreas Mundt, président de la Bundeskartellamt, la chambre en charge du respect de règle de bonne concurrence, a reconnu que la position d’Apple « notamment grâce à l’iPhone » font de la firme de Cupertino une des entreprises les plus puissantes au monde.
Cette situation « qui n’est pas propre à l’Allemagne » doit inquiéter les autorités de tous les pays et entraîner, si nécessaire, des actions en justice pour mettre fin aux activités illégales de prise de position d’Apple. Depuis près de trois ans, l’Allemagne enquête sur la transparence d’Apple dans le suivi des applications sous iOS.
La firme de Cupertino a imposé des règles très strictes aux services tiers, mais elle pourrait s’être offert plusieurs passe-droits. Dès la mise en place de l’ATT, pour mieux suivre l’utilisation des données des utilisateurs par les applications tierces, le groupe Meta et son grand patron Mark Zuckerberg en personne avait critiqué le « favoritisme » des applications natives vis-à-vis des autres solutions présentes aujourd’hui dans l’App Store.
