Mise à jour Apple Podcasts : un cauchemar financier pour Audioboom, qui perd 9 millions de dollars
L’entreprise se réveille avec une sacrée gueule de bois.
Une mise à jour en apparence anodine d’Apple Podcasts dans iOS 17 a engendré des répercussions financières catastrophiques pour Audioboom, acteur incontournable du secteur des podcasts. L’entreprise déplore une perte colossale de 9 millions de dollars de revenus. C’est Stuart Last, directeur général de l’entreprise qui a estimé cette perte sèche.
Une mise à jour lourde de conséquences
Les ajustements apportés aux logiciels d’Apple ne se limitent pas à affecter les utilisateurs finaux. En effet, même les changements les plus infimes peuvent avoir des conséquences considérables sur les entreprises. Audioboom Group PLC (AIM), cinquième éditeur de podcasts aux États-Unis, en a fait l’amère expérience, voyant ses recettes s’effondrer suite à cette mise à jour.
La mise à jour incriminée concerne la gestion des abonnements et des téléchargements de l’application Podcasts. Désormais, lorsqu’un utilisateur suit un podcast, l’application télécharge beaucoup moins d’épisodes qu’auparavant.
Autrement dit, la quantité d’épisodes téléchargés par défaut a été réduite, ce qui a un impact direct sur le nombre total de téléchargements que les podcasts reçoivent. Un ajustement très léger, mais des répercussions dévastatrices pour l’éditeur.
Le poids des téléchargements
Audioboom revendique un impressionnant volume de 130 millions de téléchargements mensuels, émanant de 38 millions d’auditeurs uniques à travers le globe. À cette échelle, la moindre modification logicielle peut engendrer des répercussions considérables sur les statistiques.
Au premier semestre 2024, les revenus intermédiaires d’Audioboom ont connu une croissance de 7 %, atteignant 34,1 millions de dollars US. Néanmoins, les téléchargements ont chuté à 94,8 millions au deuxième trimestre, contre 125,9 millions l’année précédente. Last contextualise néanmoins cette baisse en l’inscrivant dans une tendance généralisée du secteur des podcasts.
Des millions envolés, l’avenir d’Audioboom en question ?
La perte de revenus pourrait contraindre l’entreprise à repenser ses stratégies ou à explorer des alternatives pour compenser ce déficit. Last demeure toutefois optimiste, soulignant dans cet article que l’entreprise a « plus de 65 millions de dollars de réservations publicitaires en place – le même niveau que la totalité des revenus de l’année dernière – ce qui signifie qu’avec plus de cinq mois restants dans l’année, toutes les réservations futures se traduiront directement par une croissance ».
Toutefois, les chiffres révèlent une situation complexe pour Audioboom. Les revenus par millier de téléchargements ont connu une hausse impressionnante de 38 %, atteignant désormais 60,09 dollars. Parallèlement, l’entreprise a tout de même réussi à maintenir un rendement opérationnel positif (c’est-à-dire des bénéfices nets après avoir pris en compte les coûts et les dépenses) de 300 000 dollars pour le troisième trimestre consécutif.
Néanmoins, le tableau n’est pas entièrement rose. Les pertes avant impôt pour la période intermédiaire se sont élevées à 1,35 million de dollars. Le chiffre est conséquent, mais par rapport à l’année précédente, où les pertes atteignaient 10,6 millions de dollars, il y a un peu de progrès. Cette réduction des pertes suggère que, malgré les obstacles, Audioboom progresse doucement vers une meilleure santé financière.
D’un point de vue économique, la situation d’Audioboom suite à la mise à jour d’Apple Podcasts est préoccupante, mais pas nécessairement désespérée. Elle devra tout de même trouver de solutions pour contrer les effets de la mise à jour d’Apple et faire preuve d’agilité pour diversifier ses sources de revenu.
- Une mise à jour d’Apple Podcasts a coûté 9 millions de dollars de revenus à Audioboom.
- Les téléchargements mensuels d’Audioboom ont chuté, mais les revenus par millier de téléchargements ont augmenté de 38 %.
- Malgré une perte avant impôt de 1,35 million de dollars, Audioboom reste optimiste grâce à des réservations publicitaires solides et un rendement opérationnel positif.
