Marché des opérateurs à 4 acteurs : viable mais les promos peuvent menacer l’investissement
Suite à l’échec
des négociations concernant le rachat de Bouygues Telecom par Orange,
Martin Bouygues, PDG du groupe a
donné des précisions au journal Le Figaro concernant les raisons
derrière l’insuccès du deal et a aussi parlé de l’avenir de sa section
Telecom dans un paysage français à 4 opérateurs.
Selon lui, même si les exigences de l’État, actionnaire majoritaire
d’Orange, étaient très élevées, aucun accord véritable n’aurait été trouvé
entre les 4 opérateurs concernant
les actifs de Bouygues Telecom notamment. L’opérateur Free de Xavier Niel
aurait été particulièrement difficile dans ces négociations, peut-être même
trop gourmand.
En tout cas, le président reste confiant, sa section Telecom devrait selon
lui bien se porter à l’avenir. Pour l’ARCEP cependant, la bonne santé des
opérateurs passe par une condition sine qua non :
des promotions moins fréquentes et surtout moins agressives
sur les prix.
Sinon, le marché se retrouverait à sec d’investissement,
les bas prix empêchant la réalisation de marges suffisantes pour financer les
opérations de développement des réseaux et des technologies internet et mobile
à venir.
L’ARCEP veille en effet à ce que les objectifs d’investissement dans les
infrastructures de réseaux soient respectés par les opérateurs. Le but étant de
couvrir l’ensemble du territoire et particulièrement
d’accélérer la couverture des zones rurales faiblement peuplées.
Et d’après le régulateur, les investissements continus dans ce paysage à 4
opérateurs peuvent se faire sans problème, sous réserve de
garder des prix cohérents, en évitant de tomber dans la
surenchère de la promotion, comme cela s’est vu ces derniers
mois.
Le risque de ces prix trop bas, selon l’ARCEP est de se retrouver avec des
abonnements certes très peu chers, mais des réseaux de mauvaise
qualité.
L’organisme ne manquera pas de veiller au respect des délais de déploiement
prévus pour les prochaines années, avec Bouygues
et SFR déjà avertis pour leur trop lent développement de la 4G.