Loi anti-avortement : Apple va devoir se positionner
400 personnalités de la télévison ont écrit à Apple au sujet des nouvelles lois anti-avortement dans le pays.
Le 24 juin dernier, la Cour Suprême américaine rendait un verdict édifiant. Après des mois de bataille et de discussions, les protecteurs de la Constitution américaine ont décidé d’annuler la décision Roe c. Wade. Cette dernière était la seule garante du droit à l’avortement aux États-Unis.
Aussitôt l’historique décision rendue, des dizaines d’états conservateurs ont interdit purement et simplement l’avortement, bouleversant la vie de millions de femmes à travers tout le pays. Face à une telle décision, de nombreuses personnalités sont montées au créneau.
Une nouvelle lettre à l’intention des plateformes de SVOD
Cette semaine ce sont pas moins de 400 personnalités du monde de la télévision, dont Shonda Rhimes, Issa Rae et Amy Schumer qui ont signé une lettre envoyée aux plus grandes plateformes de streaming. Ce courrier est donc arrivé dans la boîte aux lettres de Netflix, Amazon Prime, mais Apple TV+.
Selon Variety, qui aurait eu accès aux lettres, ces dernières demandent à ce que les grandes entreprises du monde du streaming prennent leur responsabilité et assurent : « protéger nos droits humains fondamentaux et ceux de nos collègues. » Le groupe demande entre autres à ce que des plans de sécurité soient mis en place dans les 10 jours pour rendre l’avortement possible pour les employés de ces plateformes travaillant dans des zones où il est illégal.
Alors que le courrier est arrivé il y a quelques jours, la firme de Cupertino a été très prompte à répondre et assure qu’elle « soutient les droits des employés », notamment celui de faire « ses propres choix ». Apple a également rappelé que les prestations de santé prises en charge par l’entreprise ont inclus déjà le transport vers un autre état si un soin quelconque n’est pas disponible dans une région du pays.
La Géorgie au cœur de tous les regards
Aujourd’hui la question est brûlante pour les plateformes de streaming qui sont pour beaucoup installées en Géorgie, un état qui a interdit une grande partie des avortements. Si les intérêts fiscaux sont bien réels dans cette partie du territoire, ce qui explique en partie la présence de ces entreprises, une telle loi pour les amener à partir.
Si les entreprises ne le font pas d’elle-même, c’est la population américaine elle-même qui pourrait mettre la pression sur Netflix et consorts pour quitter cette zone du pays.