Selon sa logique, Apple devrait bannir ses propres apps
La firme outrepasse noir sur blanc les limitations normalement imposées par l’App Store à tous les autres développeurs…
Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Voici comment semble se comporter Apple, à en croire de récentes découvertes partagées par un développeur Swift sur son compte Twitter. Marcin Krzyzanowski démontre ainsi, via une capture d’écran du code d’une app maison de la Pomme, que celle-ci profite d’un véritable passe-droit relatif aux restrictions habituellement imposées par iOS.
Et pourtant : Tim Cook, de son côté, affirme littéralement que les soixante apps de Cupertino respectent “les mêmes règles” que toutes les autres, recensées au nombre de 1,7 million. Aurait-il tout simplement menti, on ne serait-il juste pas au courant de ce qu’il se passe sous sa direction ? L’une comme l’autre de ces affirmations semble improbable, mais on a déjà pu voir le CEO surpris des agissements de ses subordonnés par le passé.
Tim Cook: We have 60 apps on the App Store. They go through the same rules that the 1.7 million do
also Tim Cook's company app from the App Store: pic.twitter.com/pfCHpggXzw
— Marcin Krzyzanowski (@krzyzanowskim) December 15, 2021
La justice est déjà impliquée
Si les faits sont avérés, il pourrait s’agir là d’un nouvel argument de taille pour les autorités de la concurrence qui souhaitent réguler la puissance d’Apple, que certains considèrent comme une position de monopole. La Commission européenne, par exemple, assure que la firme favorise entre autres le catalogue de streaming de Music au détriment de celui d’alternatives telles que Spotify.
Il faut dire que les barrières imposées aux éditeurs tiers sont plus que contraignantes. Ceux-ci font notamment face à un processus de sélection très rigoureux, à qui il arrive souvent de refuser telle ou telle mise à jour par souci de sécurité, de confidentialité ou d’autres raisons pas toujours très claires. Apple, de son côté, n’aurait donc aucun mal à publier ses propres changements, conservant ainsi un certain contrôle sur les données de ses utilisateurs.
Conséquences éventuelles pour Apple
Rappelons-le : Apple affiche clairement ses véhémences envers les développeurs qui ne respectent pas les conditions d’utilisation de l’App Store, et bannit leur compte en cas de manquement grave. Or, le bypass qu’on peut lire dans l’image ci-dessus peut clairement être considéré comme un incident du même type. Apple va-t-elle choisir de se mettre à la page ? Impossible de le savoir pour le moment, mais on sait que même un géant valorisé à près de trois mille milliards de dollars n’est pas invincible. En effet, le Japon a récemment réussi à faire plier l’App Store justement suite à des débats similaires. Plus d’informations à ce propos dans notre article dédié.
Chauvel
18 décembre 2021 à 20 h 51 min
C’est vrai que shazam qui appartient a Apple n’offre pas la possibilité de choisir sur quel site de streaming l’on est abonné. Sorti d’apple music et spotify pas de salue.