L’IA peut-elle vraiment remplacer Google ? Cette étude révèle sa fiabilité réelle.

Étonnamment mauvaise dans 60 % des cas !

Publié le

22 mars 2025 à 17:58

Par

Sami Trabcha

Avez-vous peur de perdre votre emploi à cause de l’IA ? Une enquête publiée en avril 2024 montrait que les Français sont 5 fois plus inquiets que les Chinois concernant l’IA. Pourtant, la réalité du terrain semble plus nuancée pour le moment. Les coûts d’infrastructure et les erreurs commises par l’IA ont déjà poussé plusieurs grandes entreprises à stopper son utilisation.

McDonald’s en est un exemple frappant ! Le géant de la restauration rapide a en effet « décidé en juin 2024 de mettre fin à une expérimentation de trois ans avec l’IA d’IBM pour les commandes en libre-service. Cette décision fait suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de nombreux dysfonctionnements constatés dans plus de 100 drive-in aux États-Unis. » Face à ces limites, vous vous interrogez peut-être : pourquoi l’IA peine-t-elle autant à remplacer les humains ? Une nouvelle étude apporte un éclairage édifiant sur la fiabilité des moteurs de recherche IA.

L’IA se trompe dans 60 % des cas

Selon une analyse menée par des chercheurs du Tow Center for Digital Journalism, les moteurs de recherche IA donnent une réponse erronée dans plus de 60 % des requêtes en moyenne. L’étude a testé huit modèles, dont la recherche ChatGPT d’OpenAI et Gemini de Google.

Le moins mauvais, Perplexity de Perplexity AI, se trompe quand même dans 37 % des cas ! La palme du pire revient à Grok 3 d’Elon Musk, avec un taux d’erreur ahurissant de 94 %. Les chercheurs alertent sur le fait que ces chatbots « reformulent les informations eux-mêmes, coupant le trafic vers les sources originales » et que « leurs sorties conversationnelles masquent souvent de sérieux problèmes de qualité de l’information. »

Les IA ont du mal à citer leurs sources

Au-delà des erreurs factuelles, l’étude pointe d’autres travers des IA de recherche. Elles peinent notamment à citer correctement leurs sources. ChatGPT Search donne un lien erroné dans près de 40 % des cas, et n’en fournit carrément pas dans 21 % des requêtes.

C’est problématique d’un point de vue vérification des faits, mais aussi pour les éditeurs, qui se voient privés de trafic même quand leur contenu est utilisé. Une situation qui fait peser une menace sur l’économie des médias en ligne.

Cette étude n’a cependant pas pris en compte DeepSearch, le nouvel agent de recherche approfondie d’OpenAI. Basé sur le modèle o1, il peut analyser et synthétiser des centaines de sources (textes, images, PDF) bien plus rapidement qu’un humain.

Chaque affirmation est sourcée et vérifiée dans le rapport final généré. DeepSearch vise les professions à forte intensité de connaissances et pourrait à terme mener des recherches scientifiques originales.