Les opérateurs mobiles Français s’offrent de nouvelles fréquences 4G aux enchères
Le lundi 16 novembre, l’ARCEP
lançait une appel d’offres pour acheter des fréquences de la bande 700
MHz. Cette bande est importante pour les opérateurs, puisqu’elle est
utilisée pour faire passer de la 4G, et aussi plus tard de la 5G, de plus les
ondes de cette bande traversent plus facilement les murs des immeubles.
Les enchères viennent de se terminer en moins de deux
jours. En effet, tous les opérateurs se sont rués sur ces fréquences,
et après 10 tours d’enchères, les 6 blocs de fréquences de 5
mégahertz ont été attribués aux quatre opérateurs français.
Les grands gagnants de cette mise aux enchères sont Orange et
Free qui ont tous les deux obtenus 2 blocs chacun,
les deux autres ayant été attribués à Bouygues Telecom et SFR.
Cela va aussi permettre à l’État de toucher une somme rondelette de
2,8 milliards d’euros pour la vente des fréquences.
L’acquisition de deux bandes permet à Orange de rester le premier
propriétaire de fréquences basses en France, d’après la banque
Barclays, Orange dispose de 31 % du spectre en 800 et en 700 MHz.
Pour Free, cela va leur donner un gros coup de pouce, et leur permettre de
rattraper leur retard dans la 4G, afin de proposer un réseau mobile qui tienne
la route.
Un meilleur réseau 4G couplé avec les forfaits actuels de Free sur la 4G
(dont un quota de données à 50 Go), ça devient tout de suite plus intéressant,
et peut-être même ça forcera les autres opérateurs dont Orange à proposer une
offre équivalente au niveau du quota de données.
La surprise est venu de SFR, faisant maintenant parti du groupe de Patrick
Drahi, qui est endetté, mais à quand même réussi à se payer un bloc de
fréquence afin de maintenir sa position dans le haut débit mobile.
Enfin, Bouygues Telecom n’avait pas nécessairement besoin de ce bloc de
fréquence, car ils possèdent déjà 26 % fréquences de cette bande 700 MHz.
A terme, pour les consommateurs, on espère que les deux blocs de fréquence
obtenus par Free vont leur permettre d’être moins dépendant du réseau d’Orange
pour couvrir la population, et ainsi peut être de faire bouger les choses au
niveau des forfaits mobiles qui stagnent un peu trop depuis ces deux dernières
années.
