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Les droits de douane de Donald Trump font trembler l’Europe

Entre incertitude et réactions contrastées, l’heure est à l’adaptation

Publié le

 
Donald Trump
© Unsplash / Library of Congress

Rappelons-le, le président américain Donald Trump, récemment élu, a annoncé une hausse massive des droits de douane sur les importations. Concrètement, pour continuer à opérer, les entreprises devront désormais s’acquitter d’un nouvel impôt général, qui concerne l’ensemble des produits et services n’existant pas.

Une mesure choc qui touche de plein fouet l’Europe : 20 % pour l’UE, 10 % pour le Royaume-Uni et jusqu’à 32 % pour la Suisse. De quoi plonger les entreprises technologiques du Vieux Continent dans le flou.

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© Bing AI x iPhon.fr

Car ces nouvelles taxes ne menacent pas que le hardware. Logiciels, services, investissements… C’est toute la chaîne de valeur qui pourrait trinquer, des startup aux géants bien établis. Mais face à ce séisme annoncé, deux écoles semblent s’opposer : les experts qui théorisent et les acteurs de terrain qui s’adaptent.

Des analystes prompts à tirer la sonnette d’alarme

Pour de nombreux observateurs, l’heure est grave. Perturbation des approvisionnements, flambée des prix, coup de frein aux levées de fonds… Les motifs d’inquiétude ne manquent pas.
« Les tarifs douaniers de Trump auront un impact énorme sur le paysage technologique mondial », prévient Louis Fearn, directeur chez InMotion Ventures. Il estime que les startups vont devoir reconsidérer leur siège social et évaluer des marchés alternatifs. Un constat évident, partagé par de nombreux entrepreneurs et investisseurs du secteur.

Mais à l’opposé de ce pragmatisme, certains misent sur une rupture plus profonde. Matt Penneycard, associé chez Ada Ventures, voit dans cette crise une opportunité stratégique : « Trump joue avec le feu », affirme-t-il. Selon lui, les startups européennes doivent désormais choisir entre rester ancrées en Europe pour profiter d’une stabilité accrue, ou s’implanter aux États-Unis pour garder l’accès au marché. Il va même jusqu’à prédire : « Alors que les États-Unis deviennent un endroit où il est de plus en plus difficile d’opérer, les meilleurs talents pourraient rechercher la stabilité ; c’est le moment pour l’Europe de bâtir une nouvelle Silicon Valley. »

Pourtant, ces Cassandre semblent faire peu de cas des réalités industrielles. Quand une PME finlandaise comme HappyOrNot réalise la moitié de ses ventes aux USA, elle n’a guère d’autre choix que de produire sur place pour contourner les taxes. Une évidence que certains experts peinent à intégrer dans leurs raisonnements.

Rappelons également qu’Apple poursuit son investissement massif aux Etats-Unis, via son sous-traitant TSMC, dans le but de relocaliser une partie de sa production à l’échelle nationale. La firme à la pomme, qui produit majoritairement en Chine, a vu son action chuter de 7,5 % suite l’annonce de ces mesures.

Sur le terrain, le pragmatisme prévaut

Car pendant que des analystes élaborent des scénarios catastrophes, les entreprises concernées se retroussent les manches. Pour celles qui vendent des produits, la relocalisation s’impose comme une solution évidente, quitte à rogner sur les marges. Côté logiciels et services, qui ne sont pas concernés par les taxes, on sécurise la chaîne, on anticipe les effets secondaires, on ajuste.

Bien sûr, le choc est réel et les défis nombreux, mais contrairement à ce que laissent entendre certains experts, il est peu probable que les fleurons européens se coupent du marché américain par pur dogmatisme. Loin des envolées lyriques sur un improbable « Silicon Valley » continental, la plupart opteront pour un mix entre adaptation et contournement.

Au final, ce ne sont pas les analyses des experts ou les rapports des cabinets qui dictent la réalité, mais les décisions concrètes sur le terrain. Le pragmatisme des entreprises vaut souvent plus que les prédictions abstraites. La taxe Trump en est l’exemple parfait : une annonce politique, et c’est toute la chaîne qui se réorganise.

Pour savoir comment Apple compte se débrouiller avec ces nouvelles taxes, vous pouvez consulter notre article à ce sujet. Cupertino a plus d’un tour dans son sac.

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Par : Keleops AG
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