Le PDG de Beeper veut attaquer Apple
Il ne veut pas en rester là.
Beeper Mini vs Apple, ça continue. Après que des sénateurs aient formulé leurs inquiétudes quant à la posture de Cupertino sur cette affaire, le PDG souhaiterait désormais attaquer Apple en justice.
Beeper est pour rappel une application offrant à ses utilisateurs de pouvoir regrouper plusieurs comptes de messagerie dans une seule interface. Les développeurs de l’app sont d’ailleurs parvenus à trouver il y a peu une nouvelle manière de connecter Android à iMessages, puis l’ont proposée à leurs utilisateurs. C’était à l’occasion de la sortie de Beeper Mini. Cela n’a cependant pas plu à Apple, qui a rapidement fait fermer le service, puis a continué à contrer toute tentative de Beeper à proposer iMessages.
Après avoir montré quelques signes de désespoir suite aux complications rencontrées, le PDG Eric Migicovsky semble désormais déterminé à ne pas lâcher l’affaire.
« Ils ont dégradé les performances d’iMessage »
Selon lui, le blocage de Beeper par la firme à la pomme aurait entraîné une détérioration des performances d’iMessage pour les utilisateurs d’iPhone, cela dans l’unique but « d’écraser un concurrent ».
Apple a répondu que « Ces techniques représentaient un risque important pour la sécurité et la confidentialité des utilisateurs ». Ajoutant que les mesures qu’elle a prises visent uniquement à protéger ses utilisateurs, en bloquant les méthodes «qui exploitent de fausses informations d’identification afin d’accéder à iMessage. »
Afin de permettre à leurs clients de se connecter à iMessage, Beeper fait le lien entre eux et les serveurs Apple grâce à leurs nombreux Macs. L’application fait donc passer ses utilisateurs Android pour des utilisateurs iPhone, mais il semble que Cupertino ait désormais identifié et bloqué les Macs appartenant à Beeper. Les utilisateurs sont donc dorénavant dans l’obligation d’en avoir un, ou d’utiliser celui d’un proche pour pouvoir de nouveau profiter du service.
Le PDG de Beeper continue de dire qu’il n’y avait pas de risques, et accuse Cupertino d’abuser de sa position dominante sur le marché. « Apple dispose de pouvoirs monopolistiques en tant que plus grand fabricant de téléphones aux États-Unis. Plus de 50 % des Américains utilisent un iPhone et iMessage est la valeur par défaut sur cet appareil. »
Il affirme avoir entamé une enquête afin de prouver qu’Apple a usé de pratiques anticoncurrentielles à son égard, tout en rendant « l’expérience des utilisateurs d’iPhone pire avec ce changement.». La suite promet d’être intéressante.