La Commission européenne déclenche une enquête sur les assistants vocaux
Siri, Alexa et les objets connectés d’intérieurs figurent notamment dans le viseur de l’institution.
Elle est connue pour savoir se montrer très ferme avec les géants de la Tech. Margrethe Vestager, la Commissaire européenne à la concurrence, n’entend pas faillir à sa réputation. Elle vient d’annoncer le déclenchement d’une enquête au sujet de l’internet des objets, et plus précisément sur les appareils connectés à l’usage des particuliers.
“Un risque que les grandes entreprises abusent des données collectées”
Les enceintes comme Siri, Google Assistant, ou Alexa seraient particulièrement ciblées par l’institution. La dirigeante l’a expliqué lors d’une déclaration ce jeudi, elle n’entend pas laisser les géants du web que sont Apple, Amazon, ou Google profiter de leur position dominante sur le marché :
Le potentiel est incroyable. Mais nous ne verrons tous les avantages – prix bas, large choix, produits et services innovants – que si les marchés de ces appareils restent ouverts et compétitifs. Et le problème est que la concurrence sur les marchés numériques peut être fragile. (…) Et l’un des principaux problèmes ici est les données. Les assistants vocaux et les appareils intelligents peuvent collecter une grande quantité de données sur nos habitudes. Et il y a un risque que les grandes entreprises abusent des données collectées via de tels appareils, pour consolider leur position sur le marché face aux défis de la concurrence. Ils pourraient même utiliser leur connaissance de la façon dont nous accédons à d’autres services pour entrer sur le marché de ces services et en prendre le contrôle.
Dès lors, la Commission veut s’assurer que les objets connectés seront vraiment interopérables afin de permettre aux consommateurs de pouvoir faire leur choix librement sans avoir à se soucier de la compatibilité.
En tout, 400 entreprises opérant en Europe, en Asie et en Amérique devront répondre à des questionnaires. Du côté d’Apple, l’enquête s’intéressera notamment à Siri et au HomeKit. Ce n’est bien sûr pas la première fois que l’institution européenne s’intéresse à la firme de Cupertino. La dernière investigation en date concerne Apple Pay et l’App Store.
