Le gouvernement américain s’intéresse à l’affaire qui oppose Apple à Corellium
Le département de la Justice a demandé au tribunal de repousser la déposition de Chris Wade, le cofondateur de Corellium, dans le cadre de son procès contre Apple.
Au cours de l’été 2019, Apple a déposé une plainte contre Corellium, une entreprise qui propose un service permettant de virtualiser iOS sur d’autres appareils. En somme, il est possible d’accéder à n’importe quelle version d’iOS sur un iPhone depuis un navigateur web, dont certaines versions jailbreakées.
Si le service peut servir aux éditeurs d’application pour faire des tests de leurs outils, il peut également être utilisé par des chercheurs en quête de failles de sécurité, un point qui pose problème à Apple.
La société américaine a donc poursuivi en justice Corellium pour violation de droits d’auteur en affirmant qu’elle n’avait pas accordé de licence destinée à la virtualisation d’iOS. Elle ajoute à cela que l’entreprise vend son service sans se soucier de l’utilisation qui en sera faite, indiquant du même coup qu’un des clients vend la découverte des failles plutôt que d’en informer le constructeur.
De son côté, Corellium affirme qu’Apple a essayé de racheter la société sans succès.
Le département de la Justice s’en mêle
Lors de la plainte, Apple avait fait savoir qu’il souhaitait que Corellium cesse toute utilisation de son service et verse des dommages financiers. Toutefois, le gouvernement américain semble s’intéresser de près à l’affaire sans pourtant expliquer le fait qu’il se penche sur le sujet.
En effet, le Department of Justice (DoJ) a demandé au tribunal de remettre à plus tard la déposition et la demande de licenciement de Chris Wade, le cofondateur de Corellium. Il semblerait que celui-ci cherche à connaître les preuves dont dispose la marque à la pomme avant qu’elle s’attaque à son rival. Toutefois, Apple tient à ce que celles-ci restent secrètes et à s’assurer que la présentation des documents devant le département de la Justice ne fuitent pas.
Aucune raison n’a été évoquée par le DoJ pour justifier ce choix. Les avocats de la société indiquent à ce sujet : « Apple et le tribunal ne savent toujours pas si le gouvernement a un intérêt réel dans cette action. Le gouvernement n’a fourni aucune raison convaincante, et encore moins de preuves, pour justifier le préjudice injuste qui s’abattrait sur Apple alors qu’il se prépare pour les requêtes de jugement et le procès ».
Dans le passé, Corellium a déjà évoqué « préoccupations de sécurité nationale » que le gouvernement n’a pas souhaité commenter. Selon plusieurs sources, ce dernier souhaiterait accéder à ces preuves dans le cadre d’une enquête qui ne concerne ni Apple ni Corellium.
plok
6 mai 2020 à 17 h 53 min
Le probleme c’est qu’apple cherche à se donner une image de saint avec par ex. l’interdiction de ses produits par des méchants de film .Alors que dans la réalité ce sont les criminels qui utilisent apple car ils savent qu’ils seront protégés par la firme et sa politique .
Donc si l’état peut utiliser correlium pour craker les produits apple ça serait bien .
DG33600
6 mai 2020 à 21 h 52 min
De là à ce qu’une agence gouvernementale US soit cliente de Corellium…
Lecteur-1585482088 (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
8 mai 2020 à 19 h 42 min
Hé oui