Fuites : Apple exige que les informateurs livrent leurs sources

Les secrets autour des futurs iPhone sont de plus en plus difficiles à garder à l’approche de leur date de sortie potentielle (en automne). Une situation qui déplaît sérieusement aux cadres d’Apple, pour qui les keynotes en perdent de leur superbe. Par conséquent, la firme a choisi de prendre les devants avec un seul objectif : faire taire les responsables. Ce qui commence d’ailleurs à porter ses fruits, étant donné que le compte Twitter du bien connu L0vetodream officie désormais en privé et que celui de Mr. White a été supprimé…

Pour la Pomme, ce n’est toutefois pas suffisant. La société vient en effet d’envoyer une nouvelle lettre salée aux intéressés. Les journalistes de Vice ont pu se la procurer, et ses véhémences sont plus que claires. Le papier assure en effet que si ses destinataires ne révèlent pas d’où viennent les informations qu’ils partagent, alors ce sera direction la case prison.

Quel pouvoir pour la justice ?

Dans cette affaire, on se pose logiquement la question de ce que risquent effectivement les individus à l’origine du délit. Ce qui change en réalité drastiquement en fonction de leur pays, mais aussi des faits commis en amont. En effet, les sanctions ne sont pas les mêmes si ce sont de simples données techniques comme la capacité de la batterie du prochain iPhone qui ont été divulguées que pour un vol de l’appareil.

Si ce dernier peut certainement déboucher sur un procès, la législation française est bien plus laxiste en ce qui concerne les bruits de couloir, qui sont par exemple d’ordre commun dans le milieu du septième art. D’autant plus quand aucune question de concurrence ne rentre en jeu. Mais gare à ne pas sous-estimer Cupertino, qui dispose de lourds atouts dans sa manche.

Un procès qui peut coûter très cher

Des deux côtés de la balance, personne ne veut d’ailleurs vraiment avoir à traiter avec Fangda Partners. Le cabinet chinois, engagé par Apple pour lancer les poursuites, compte plus de sept cents avocats parmi ses collaborateurs. Beaucoup le considèrent d’ailleurs comme l’un des juristes les plus efficaces en Asie, de par son taux de réussite devant la cour.

© Fangda Partners

Ses honoraires -fixés à la tête du client- sont donc évidemment parmi les plus élevés de la région ; une dépense dont se passerait bien Luca Maestri à l’heure où les frais de transport de ses fournisseurs sont au plus haut. Le prix à payer pour s’offrir une défense installée au sommet des gratte-ciels de Guangzhou, Pékin, Hong Kong, Shanghai et Shenzhen.

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Par : Keleops AG

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