L’Europe met-elle à mal la vie privée des utilisateurs d’Apple ?
Apple veut lancer de nouveaux

Les récentes lois de la Commission européenne ont forcé Apple à changer. Cela ouvre une nouvelle ère dans nos relations avec la marque à la pomme, une époque où la firme sera obligée d’avoir l’aval de Bruxelles pour lancer une fonctionnalité. Si en Europe ces réglementations sont globalement bien accueillies, ce n’est pas le cas partout.
De l’autre côté de l’Atlantique, le journaliste spécialisé autour d’Apple William Gallagher explique que l’Union européenne est en train de « trahir » les utilisateurs, en affaiblissant notamment leur droit à la vie privée. Un argumentaire qui se base sur les dernières décisions prises par Bruxelles, qui veut notamment bloquer certaines mises à jour d’Apple, jugées illégales.
En Europe, la Commission explique vouloir « protéger les intérêts des consommateurs et des entreprises ». L’objectif affiché est de laisser plus de chance aux concurrents d’Apple, aujourd’hui écrasée sous le mastodonte de Cupertino. Pour les utilisateurs, cette « protection » européenne se matérialise pour le moment par de nombreux textes de loi et des fonctionnalités qui mettent des mois à arriver.
La fin des nouveautés en Europe ?
Car Bruxelles demande à Apple de rendre toutes les nouvelles fonctionnalités « inter-opérables ». Autrement dit, aucune innovation logicielle doit être l’exclusivité d’Apple. Dès la sortie, des entreprises tiers doivent pouvoir utiliser cette nouveauté selon leurs propres besoins.
Or, comme le souligne Gallagher, cette politique va à l’encontre des intérêts d’Apple qui risquent de ne plus présenter aucune nouveauté en Europe dans quelques années. Car forcer l’interopérabilité c’est aussi ouvrir la porte aux copies. Apple s’est déjà plainte à plusieurs reprises d’entreprises concurrentes qui proposaient un service identique, utilisant le travail d’Apple pour leur profit.
La vie privée en danger ?
Mais dans l’article de Gallagher, c’est surtout la vie privée des utilisateurs qui est remise en question. En effet, l’ouverture de certaines fonctionnalités sensibles d’Apple (comme l’usage de la puce NFC, des connexions Bluetooth ou de la mise en miroir des iPhone) peut amener à des fuites d’informations où des utilisations commerciales des données personnelles des utilisateurs ?
Ce discours n’est néanmoins qu’une opinion, et la Commission européenne se défend des accusations de menace autour de la vie privée. Elle assure même défendre les intérêts des utilisateurs européens sur ce point précisément. Apple, et les autres géants du numérique transfèrent une grande partie des nos données personnels vers leurs serveurs, de l’autre côté de l’Atlantique. Une pratique autorisée par l’Europe, mais sous des conditions très strictes.