Europe contre Apple : le Parlement persiste encore
Plus que quelques mois avant l’arrivée d’une législation d’envergure ?
D’après des nouvelles rapportées par le Financial Times, le Digital Markets Act (DMA) se prépare. Cette future règlementation vise à limiter l’hégémonie des géants du net en cadrant mieux leurs activités, mais les différentes sociétés concernées restaient de l’ordre de la supposition jusqu’ici. Selon le journal, la définition des cibles aurait toutefois été affinée récemment.
Il s’agirait ainsi de toute société capitalisée à hauteur de quatre-vingts milliards de dollars ou plus et proposant au moins un service en ligne. Parmi les candidates, on retrouve évidemment Apple (plus de deux mille milliards de dollars de valorisation avec l’App Store, TV+ ou Music), Microsoft, Amazon, Alibaba, Booking, Meta, Tencent, Samsung, Adobe, Netflix, Salesforce, Walt Disney, Shopify ou encore Airbnb.
La question du monopole sur le devant de la scène
Pour le moment l’histoire ne dit pas ce que contiendra le texte de loi, mais plusieurs hypothèses sont évoquées. Tout d’abord, comme aux États-Unis et au Japon, les députés européens pourraient choisir d’obliger Apple à autoriser les développeurs tiers à signaler à leurs utilisateurs l’existence d’un moyen de paiement externe à iOS. De cette façon, exit la commission de 30% prélevée par la marque sur chaque achat intégré.
Autre possibilité : Cupertino pourrait se voir interdite de préinstaller toutes ses plateformes propriétaires sur les iPhone. Fichiers, Safari, Plans, Photos, Traduire, Raccourcis, Météo, Mail, Calendrier ou encore Livres et Podcasts disposent en effet de sérieuses alternatives créées par d’autres éditeurs, dont le potentiel est plus que biaisé par la présence native des apps concurrentes d’Apple sur ses mobiles.
Un dossier loin d’être clôturé
Entre opérations de lobbying de la Pomme à Bruxelles à coup de millions d’euros et lenteur administrative, les futures directives de l’Europe ne sont de toute manière pas près de s’immiscer dans le quotidien des GAFAM et autres plateformes uberisées. Un premier vote devrait avoir lieu la semaine prochaine, dont la teneur précise reste inconnue. La plupart du temps, l’institution se charge ensuite de communiquer les résultats de ce genre de décision via un communiqué de presse : nous vous tiendrons bien sûr informés en temps réel.
trezenta
19 novembre 2021 à 17 h 48 min
Que la CEE ne lâche rien !
V (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
19 novembre 2021 à 22 h 04 min
La CEE n existe plus depuis le traité de Maastricht en 1992 … Mais l UE continue le combat …