Une enquête de plus sur le système de paiements de l’iPhone
Les législateurs semblent bien décidés à donner du mou aux développeurs les plus exigeants.
Les Pays-Bas ont récemment annoncé qu’Apple devra s’acquitter d’une amende de cinquante millions d’euros si la firme ne cède pas face à leurs exigences. Celles-ci sont très claires : la firme doit autoriser les éditeurs iOS à proposer à leurs utilisateurs de régler des achats sans qu’une commission ne lui soit reversée.
En général, cette “taxe” est fixée à hauteur de 30%, soit un montant certes élevé mais que les créateurs ont toujours compensé en définissant leurs prix. Le fonctionnement est d’ailleurs le même sur le Google Play Store, chez Microsoft ou encore avec les jeux PlayStation disponibles sur les consoles de Sony. Mais de nouveaux régulateurs ne l’entendent eux non plus pas de cette oreille : il s’agit des autorités de la concurrence indiennes.
Deux mois d’investigation
Selon une information partagée par le magazine TechCrunch mais qui ne cite malheureusement pas sa source, les officiels de la péninsule disposeraient ainsi de soixante jours pour analyser la situation et rendre leurs conclusions. Leurs motivations se cacheraient derrière une plainte déposée par une association locale, la Together We Fight Society, un semblant d’équivalent à la Coalition for App Fairness. Bien sûr, le titre AAPL qui grandit de jour en jour inquiète aussi probablement les économistes du gouvernement.
L’affaire prend de l’ampleur alors même qu’un autre dossier particulièrement sensible et concernant indirectement la Pomme fait la une, là aussi en Inde. Il s’agit bien sûr des dures conditions de travail découvertes chez les employés de Foxconn, premier assembleur des iPhone.
Apple, de son côté, a demandé à la CCI (Competition Commission of India) de stopper ses recherches, estimant que sa part de marché d’environ 2% n’est pas suffisamment significative pour mériter un tel traitement. Ce qui peut se discuter, quand on sait que le secteur représente plusieurs centaines de millions de propriétaires de mobiles.
Un impact sur les revenus ?
D’autres états se sont eux aussi penchés sur le cas des pratiques jugés monopolistiques de l’App Store, tels que la France, l’Allemagne, la Corée, les États-Unis et même le Japon dont la dernière décision en date vient justement mettre un terme à certaines directives à destination des développeurs.
Les conséquences précises de ce genre d’accord sont difficiles à mesurer, mais d’autres, comme les sévères amendes prononcées par l’Union européenne à l’encontre de Cupertino, interrogent les investisseurs.