Un émulateur bientôt banni de l’App Store (encore)
Le développeur a deux semaines pour se plier aux exigences d’Apple.
S’il y a bien un reproche que l’on peut faire aux appareils iOS, il réside probablement dans leur incapacité à faire tourner autre chose que des applications issues de l’App Store. Des éditeurs plutôt doués ont donc trouvé la parade il y a maintenant plusieurs années, qui consiste à commercialiser des émulateurs que tout un chacun peut ensuite utiliser à sa guise. iDOS 2 est un de ceux-là.
Deuxième version d’un logiciel lancé en 2010, le programme est une copie conforme de DOS. Un système d’exploitation bien connu des générations précédentes, puisqu’ancêtre de notre bon vieux Microsoft Windows. Avec cette solution, il est alors facile de jouer à des jeux qui ne sont pas compatibles avec les Mac ou d’installer des programmes anciens victimes du même souci. D’autant plus qu’iDOS 2 existe justement aussi pour macOS et pour iPadOS.
Apple dit non
Si toutefois vous souhaitez tester iDOS 2, alors il faudra vous dépêcher : l’app risque de ne plus être disponible d’ici le mois prochain. En effet, Apple a ainsi prévenu son développeur Chaoji Li lorsque celui-ci a tenté de soumettre une mouture révisée de sa plateforme au processus de vérification de l’App Store. Or, on sait que celui-ci est justement particulièrement restrictif notamment envers les studios les plus petits.
Ce qui est ici reproché par Cupertino, c’est la capacité d’iDOS 2 à “install[er] ou lanc[er] du code exécutable” mais aussi à “importer des jeux“. Selon les équipes de Tim Cook, il s’agit en réalité de comportements dangereux car capable “d’ajouter ou de changer […] des fonctionnalités de l’app” tout en “autoris[ant] le téléchargement de contenu sans licence“.
Un argument de plus pour les législateurs
Bien que cette opinion basée sur le gage de sécurité promis à ses utilisateurs soit juste, Apple s’engage ici une fois de plus dans une voie qui pourrait lui coûter cher. En effet, un tel positionnement risque de sérieusement botter en toucher lors des questions posées par la CNIL auxquelles devra répondre la firme.
L’organisme français n’est d’ailleurs pas le seul à s’interroger ainsi : les États-Unis, la Commission européenne ou encore l’Allemagne ont déjà pu faire part de leurs inquiétudes relatives à cette anticompétitivité présumée par le passé.