DMA : Spotify tacle très sévèrement Apple et l’accuse d’extorsion
Cela fait suite aux nouvelles réglementations de l’App Store.
Alors que la plateforme musicale montrait déjà son mécontentement la semaine dernière à l’égard de Cupertino, son patron Daniel Ek a de nouveau taclé Apple aujourd’hui, et ce de manière encore plus prononcée.
De nombreuses entreprises réagissent actuellement négativement à chaud face aux règles de l’App Store. Cela fait pour rappel suite à la mise en place de la nouvelle loi sur les marchés numériques par l’Union européenne, et plus précisément au Digital Market Act. Ces règles imposent désormais à Apple de s’ouvrir à la concurrence, mais selon le patron de Spotify, qui a publié le 26 janvier sur son site un billet complet uniquement pour tacler la firme, il s’agit d’une « farce complète et totale ». Daniel Ek a également posté une longue publication sur le réseau social [X] portant sur le même sujet.
La DMA est une déception pour Spotify
Il s’agit là de la conclusion d’une affaire datant de plusieurs années entre Spotify, Apple, et l’Union européenne. Dans sa publication sur le réseau d’Elon Musk X, Daniel Ek partage:
Après avoir rencontré notre équipe juridique pour analyser les petits caractères de l’annonce DMA d’Apple (cela a pris un certain temps), qui est au mieux vague et trompeur, j’ai voulu partager mes réflexions. Alors qu’Apple se comporte mal depuis des années, ce qu’ils ont fait hier représente un nouveau plus bas, même pour eux.
Depuis près de cinq ans — 1 782 jours — nous demandons à la Commission européenne de prendre des mesures contre Apple. Vous pouvez imaginer mon enthousiasme lorsque le DMA a été créé et promulgué, car il s’agissait d’une étape tellement progressiste contre le monopole de l’App Store d’Apple.
Dans la suite de sa publication, Daniel Ek ajoute que depuis le début de cette affaire, il ne faisait pas confiance à Apple. Cela après avoir observé la manière dont Cupertino « contournent les réglementations à travers le monde ». Selon lui, la firme avait depuis le début de mauvaises intentions et ne comptait à aucun moment se plier formellement aux exigences de l’UE.
Malheureusement, il s’agit d’une démarche classique d’une entreprise ancienne et dominante qui estime que les règles ne s’appliquent pas à elle. Au lieu de s’adapter et d’innover, ils déforment la situation, donnant l’impression que les régulateurs sont en faute. Ou pire encore, prétendre que cela a à voir avec la sécurité alors qu’il s’agit clairement d’un stratagème pour générer leurs propres profits.
Une fausse alternative
Daniel Ek affirme que la nouvelle réglementation mise en place par Apple reviendrait bien plus chère aux développeurs. Il s’agirait selon lui d’un « nouveau modèle alambiqué qui semble attrayant en apparence, mais qui comporte des frais potentiellement encore plus élevés. »
De nombreuses personnes tournent le dos à Apple ces temps-ci, concernant cette affaire. Beaucoup ne comprennent pas la manière dont agit la firme, mais c’était prévisible. Lorsqu’on touche au portefeuille de quelqu’un, surtout lorsqu’il s’agit d’une grosse source de revenu, il ne faut pas s’attendre à une réaction cohérente de sa part.
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