COVID-19 : l’application avec l’API d’Apple prend de l’ampleur en Europe
… sauf en France où le gouvernement a choisi de prendre la main sur une solution toujours controversée.
Selon l’agence de presse britannique Reuters, Immuni, le client iOS dédié à limiter la propagation du coronavirus en Italie, a déjà conquis 2,2 millions d’internautes de l’autre côté des Alpes. Les autorités locales auraient ainsi réussi à ne faire qu’une bouchée des réticences liées à la confidentialité à coup de campagnes de communication vantant le caractère décentralisé de leur logiciel. Celui-ci se base d’ailleurs sur une initiative conjointe de Google et d’Apple.
La firme de Cupertino vient pourtant tout juste de se voir réprimandée à hauteur de trente millions d’euros dans l’Hexagone, pour n’avoir pas été assez claire avec ses abonnés iTunes et Apple Music justement à propos de la protection des données personnelles. Cette fois-ci en revanche, aucune information privée ne serait collectée ou transmise sans l’accord ou des utilisateurs. Ce qu’affirme également l’exécutif de notre pays, qui peinerait encore à convaincre avec 1,5 million d’inscriptions aux dernières nouvelles.
Des conséquences chez nous ?
En Allemagne, l’équivalent de cette application est appelé Corona Warn-App. Sur place aussi, c’est l’API des éditeurs d’Android et iOS qui a été privilégiée, après un revirement de situation alors qu’à l’origine un service indépendant devait être développé sur la même base que StopCovid, en collaboration avec la France. Le succès de l’opération outre-Rhin pourrait donc être un indice de plus vers un changement de stratégie au sein de nos frontières, même s’il serait étonnant de voir les décideurs faire marche arrière après tant de marketing et de discours visant à augmenter le taux d’adoption du programme.
Mais depuis, la référence européenne de la Norvège en termes de politique intérieure (la Scandinave et l’une des plus riches et socialement développées du globe, première sur l’IDH et avec un indice de démocratie de 9,87/10) a abandonné sa propre tentative. En cause, justement trop peu de testeurs et surtout une protection de vie privée douteuse, à l’instar des découvertes de Mediapart en France.
DidierB (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
16 juin 2020 à 10 h 52 min
Pour pouvoir comparer il serait intéressant d’avoir une description complète du fonctionnement de l’API développée par Apple et Google afin de comparer avec l’API « Robert » utilisée par StopCovid que j’ai obtenu sans aucune difficulté auprès du correspondant RGPD du ministère de la Santé. La non-centralisation des données semble effectivement une garantie supplémentaire de confidentialité, mais ke fiable est dans les détails et je voudrais comprendre comment elle fonctionne.
Lecteur-1549886573 (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
16 juin 2020 à 12 h 48 min
C’est surtout gratuit l’api contrairement aux 200 ou 300k$ par mois que coûte ´app française.
Lecteur-1590351698 (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
16 juin 2020 à 15 h 20 min
Ok remettons les choses au clair.
Les francais etaient opposés a un tracing par google et apple, alors que le paradoxe est qu’ils partagent tout et n’importe quoi sur les reseaux sociaux, 80% ont un android qui est qd meme avouons-le une grande passoire concernant les données, vs apple.
La Cnil les a entendu et l’etat aussi et nous avons fait autrement, comme la suisse il me semble.
Maintenant ca rale car ce n’est pas aussi performant que l’api google et apple.
Aucune des 2 solutions n’est parfaite, elles sont d’ailleurs opposées en tout.
Quand au 200/300k de l’app, si c’est le cout des données des francais qui restent en France et compte tenu de la dette que nous allons devoir lever, excusez moi mais on n’est plus à ça près …
Jerome
16 juin 2020 à 15 h 44 min
Je crains que votre lecture soit erronée, Lecteur-1590351698.
1) “Les français étaient opposés”, non… le Gouvernement Français, vous voulez dire. Pour d’obscures raisons, d’ailleurs.
2) Je pense que les français étaient globalement opposés à l’application tout court alors que vous avez raison, ils ne se posent aucune question quand ils utilisent facebook ou Google Maps. Quand c’est joli et pratique, je veux bien donner mes données à Google et facebook… Pas quand c’est le méchant gouvernement français.
3) Le choix a visiblement surtout été dicté par le fait de faire travailler des entreprises françaises, ce qui ne rimait à rien, pour un résultat inefficient et incompatible avec nos voisins européens. On a recréé le minitel ou le plan cable avec nos MO5 et TO7…
4) Les données ne sont même pas en France!!! C’est tout le ridicule du système. La France est sur le Health Data Hub… de Microsoft! Eh oui, toutes les données sont physiquement stockées hors de France, sous une législation qui n’est pas française. Le Privacy Act aux USA peut tout à fait demander à ‘lire’ ces données sans notre consentement… c’est-y-pas-beau, ça? Oh, c’est vrai, on avait un des champions de l’hébergement mondial en France comme OVH… mais bon, pourquoi lui demander, les américains c’est tellement mieux.
Lecteur-1590351698 (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
16 juin 2020 à 17 h 09 min
Jerome,
Les francais etaient opposés à tout tracing, celui d’apple et google etant plus rapidement integré via l’os, cela a poussé le gouvernement à travailler dans le sens d’un choix et non de le subir.
Parler d’une app comme d’un projet de minitel je vois pas l’interet de l’argument. Il a fallu aller vite, eviter un rfp complexe et travailler avec des acteurs francais, oui, c’etait un choix sage et qui ne mettrait pas une fois de plus le feu aux poudres tant le francais passe son tps à ouvrir sa gueule surtout lorsqu’il n’y connait rien.
Qd à microsoft, c’est une annonce recente qui n’a rien à voir avec Stopcovid.
Des raisons de perf, de prix etc… font qu’ils ont certainement gagné le projet face à un concurrent bon 2eme.
Bref allons de l’avant !
Lecteur-1549283836 (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
16 juin 2020 à 17 h 37 min
Sans moi