Comment Deezer est devenu pionnier de la chasse aux musiques créées par I.A.
Des milliers de contenus générés par l’IA sont publiés quotidiennement sur Deezer.
Même si Spotify demeure l’application de streaming musical la plus populaire, on trouve de nombreuses plateformes appréciées dans son sillage, dont le français Deezer. L’application lancée en 2007 est toujours là et montre justement qu’elle suit parfaitement les tendances actuelles. En effet, la plateforme vient d’annoncer qu’elle allait mettre en place un outil de pointe pour détecter les contenus générés par l’intelligence artificielle.
Deezer présente sa technologie capable de détecter les contenus créés par l’intelligence artificielle
Deezer présente dans un communiqué son nouvel outil de pointe dans la détection de musique générée par IA lui a permis de révéler que 10 000 pistes totalement générées par l’intelligence artificielle sont publiées quotidiennement sur sa plateforme. Cela représente environ 10 % du contenu livré chaque jour sur Deezer.
« La technologie de Deezer est en développement depuis un an, avec l’objectif clair de surpasser les outils existants, et de détecter spécifiquement le contenu généré par IA sans nécessiter un entraînement extensif sur des ensembles de données spécifiques. Une demande pour deux brevets a été déposée fin décembre, et Deezer prend désormais le leadership sur le sujet de la création d’une plus grande transparence pour les fans et les créateurs », indique l’entreprise française.
On apprend notamment que la technologie peut détecter de la musique créée artificiellement par plusieurs modèles génératifs différents tels que Suno et Udio. Prochaine étape pour Deezer : donner à son outil la capacité de repérer les voix générées par deepfakes. Spotify, plutôt enclin à utiliser l’IA pour ajouter des fonctions à sa plateforme, n’a, a priori, pas développé de technologie du même genre pour faire la chasse aux contenus artificiels.
Une étude menée par la CISAC et PMP Strategy à laquelle a participé Deezer révèle que 25 % des revenus des créateurs (4 milliards d’euros) sont menacés d’ici 2028. Rappelons qu’Amazon Music est la plateforme qui rémunère le mieux les artistes en 2024.
