Collecte de données : l’App Store d’Apple fait face à la justice
Les arguments d’Apple en faveur de la défense des données personnelles font tache à côté des pratiques de l’entreprise en arrière-plan…
Une nouvelle plainte déposée contre Apple, étudiée par la justice outre-Atlantique, vient de déboucher sur un procès qui s’annonce d’envergure. L’accusation porte concrètement sur le suivi du comportement opéré par la Pomme à travers son magasin d’applications, l’App Store. La plateforme enregistre en effet à peu près tout ce que l’utilisateur recherche, afin d’ensuite mieux cibler les publicités lancées par les annonceurs. Un fonctionnement somme toute similaire à celui de bon nombre d’autres acteurs du secteur tech, comme Meta (Facebook), Alphabet (Google) ou Microsoft.
Plus précisément, il est notamment reproché à Apple de continuer à monitorer les habitudes des internautes alors même que ceux-ci choisissent spécifiquement de ne pas être épiés de cette façon. En tout cas en ce qui concerne les apps tierces, où depuis la mise en place de l’ATT un message imposé aux développeurs propose de désactiver le suivi inter-applications. Cupertino, de son côté, s’accorde un certain passe-droit en ne demandant pas leur avis à ses clients…
Peu de chances de l’emporter
D’après un avis de juriste spécialisé recueilli par nos confrères de chez Apple Insider, Apple aurait cependant de grandes chances de voir son opposant, Elliot Libman, débouté par le juge en charge de l’affaire. Le cadre légal mis en cause serait en effet en faveur de la firme à la pomme, du moins pour le moment. Libman, de son côté, souhaite voir l’incident déboucher sur une action de groupe. Comprenez qu’il s’agit là de rallier d’autres personnes à sa cause.
Ce ne sera de toute manière pas la première fois qu’un tel conflit voit Apple faire face à des détracteurs la pointant du doigt pour jouer sur deux tableaux. En effet, nous avons déjà pu apercevoir des législateurs plutôt zélés s’attaquer à la société de Tim Cook pour des faits similaires, avec des enquêtes toujours en cours dans quelques états.
Des données anonymisées et non revendues ?
Pour sa défense, Apple assure que les données personnelles collectées sont anonymisées avant d’être analysées par ses services. En soi, ce ne sont donc -selon les dires de l’éditeur, là encore- pas des informations associées nommément à votre vie privée qui sont ensuite transférées à des fins de promotion. Mais les fichiers sont bel et bien monétisés pour mettre en valeur des apps moyennant finance, un procédé qui devrait bientôt rapporter encore plus à Apple.
Fred
14 novembre 2022 à 8 h 47 min
et donc, si l’anonymisation est vraie (ce qui est vérifiable par les mêmes juristes), quel est le problème pour les données personnelles ? on se sert toute l’année de sondages d’opinion qui sont anonymes et ne font de tort à personne …