Clavier papillon : Apple doit s’acquitter d’une lourde amende
La justice a tranché en faveur des consommateurs, qui pourront obtenir réparation.
Une action de groupe lancée en Californie par des acheteurs de MacBook victimes d’un défaut matériel majeur vient de se terminer. Les clients reprochent à Apple d’avoir commercialisé des ordinateurs dotés du clavier avec mécanisme de touches “papillon” en sachant sciemment que celui-ci pouvait se bloquer à cause de la poussière. Pour clore le dossier, le fabricant devra donc payer l’équivalent de cinquante millions d’euros environ aux plaignants.
Malheureusement, les acheteurs français ne sont pas concernés par cette affaire même si des machines défectueuses ont aussi été vendues dans l’hexagone. Un programme de remplacement sans frais a cependant été mis en place à l’échelle internationale, ce qui a déjà pu aider certains Européens.
À qui profite la décision du juge ?
L’enveloppe de cinquante millions d’euros sera partagée entre les propriétaires de MacBook Pro et de MacBook Air sortis entre 2015 et 2019. Seuls les habitants des états américains suivants sont toutefois éligibles : Californie, Floride, Illinois, New York, Washington, Michigan, New Jersey. Si votre profil ne correspond pas, il vous faudra vous rendre en Apple Store et tenter de profiter de la réparation offerte.
En France, la loi oblige tous les fabricants d’appareils électroniques à garantir leurs produits gratuitement durant deux ans après leur achat en cas de défaut matériel de leur ressort. Le souci du clavier papillon rentre donc dans cette catégorie, mais les touches avec mécanisme à ciseaux ont fait leur retour en 2019 si bien qu’il est désormais presque impossible de respecter la limite des vingt-quatre mois pour être pris en compte.
Jusqu’à 395 euros par victime
D’après Reuters, qui a pu accéder aux documents publiés par la cour de San Jose, les personnes ayant fait remplacer leur clavier plusieurs fois pourraient toucher jusqu’à 395 euros environ contre 125 euros pour ceux n’ayant dû le faire qu’une seule fois. Si seules certaines touches ont été changées, le montant que devra verser Apple sera limité à 50 euros environ.
Apple, de son côté, n’a pas souhaité commenté le dossier et s’est abstenue d’admettre avoir sciemment trompé les utilisateurs. Mais la Silicon Valley n’est pas la seule région à enquêter sur les potentiels méfaits du clavier papillon, si bien que de nouvelles preuves pourraient bientôt voir le jour…