C’est au tour d’Apple Pay d’être “anticoncurrentiel” selon l’UE
Apple Pay a été lancé en 2015, mais le service est depuis décriée pour son manque d’ouverture vers des tiers.
Le câble Lightning, le monopole de l’App Store et maintenant Apple Pay. La marque à la pomme est sous le joug d’une nouvelle enquête menée par la commission européenne. Cette dernière doit déterminée si la firme de Cupertino a utilisé une technologie anticoncurrentielle dans sa solution NFC de paiement sans contact Apple Pay.
Lancée en 2015 cette solution permet aujourd’hui de réaliser des paiements directement avec son téléphone ou sa montre connectée. Très populaire, Apple Pay serait anticoncurrentiel. En effet, la Pomme utilise une puce NFC “limitée” dans son système ce qui empêche les entreprises tierces de venir marcher sur les plates bandes d’Apple.
Apple Pay : une technologie propriétaire qui ne plaît pas
Une pratique vue comme déloyale par Bruxelles qui mène l’enquête. Selon les informations de Bloomberg, l’Europe serait en train d’étudier d’autres solutions pour permettre le paiement sans contact, sans avoir à recourir à la technologie NFC. Des paiements par Bluetooth sont envisagés, ou alors à l’aide de QR Code, une solution très en vogue sur le vieux continent.
Si cette nouvelle enquête ne risque pas d’améliorer les relations entre Cupertino et Bruxelles, ce n’est pas la première fois que le modèle d’Apple Pay est critiqué. Lors de son lancement en Australie plusieurs banques nationales se sont liés les unes aux autres pour boycotter cette solution.
La jurisprudence australienne : le dernier aout d’Apple
Elles demandaient, tout comme l’Europe, un accès à la technologie NFC d’Apple pour pouvoir en faire des utilisations tierces. En 2017, après deux ans de combat, la justice australienne a tranché en faveur d’Apple. Une victoire que la Pomme n’a pas pu savourer bien longtemps, elle qui est entrée dans une nouvelle bataille juridique en Europe en 2019.
Les régulateurs européens disposent de deux solutions pour rendre la technologie d’Apple accessibles. Comme pour le câble Lightning ils peuvent contraindre la Pomme à utiliser une solution universelle, comme les QR Code. L’autre option, comme cela semble se dessiner pour l’App Store, c’est d’obliger la Pomme à ouvrir sa technologie à des utilisations tierces.
De son côté la Pomme compte bien utiliser la carte “australienne” pour se défendre. Ayant déjà remporté ce même combat par le passé, le droit international aurait tendance à donner raison à la firme de Cupertino. L’affaire ne devrait pas se déboucher demain et les deux partis ont encore de longs mois de bataille judiciaire devant eux.