Des captures d’écran du logiciel-espion Pegasus dans la nature
Tout l’arsenal nécessaire au bon piratage d’un iPhone, moyennant quelques millions d’euros.
C’est historique : des captures d’écran du spyware Pegasus ont été publiées dans la presse israélienne, alors même que ce programme malveillant continue d’infecter régulièrement des personnalités haut placées. Le principe est simple : s’immiscer dans votre iPhone ou votre mobile Android en toute discrétion et accéder à l’ensemble de vos données personnelles pour savoir tout ce que vous cachez – ou non.
Les principales cibles de ce service édité par le NSO Group sont les journalistes d’investigation, les lanceurs d’alerte, des suspects en lien avec le terrorisme voire des membres de gouvernement. Plusieurs pays de marque auraient fait appel à cette technologie, dont le Maroc ou l’Arabie saoudite. En France, il se murmure aussi que la DGSI travaille sur sa propre alternative maison.
Un logo sans équivoque
Dans les images que vous pouvez voir ci-dessus, on reconnaît en haut à droite de l’interface un logo prenant l’apparence d’un cheval aidé, rappelant la marque Pegasus. En haut à gauche, c’est le nom du développeur qui apparaît, avec juste dessous un menu composé de nombreuses icônes dont l’usage ne fait aucun doute là aussi. L’application SMS, par exemple, permet de lire les conversations envoyées avec Messages par les iPhone vérolés, et ce sans que leur expéditeur ou destinataire ne s’en aperçoive.
Pire encore : Pegasus peut aussi lancer la caméra et le microphone, de façon à voir et entendre tout ce qu’il se passe autour de vous. D’où l’utilité, pour certains, de miser sur un iPad ou un MacBook intégrant un capteur audio qui se débranche physiquement.
Les plateformes de Meta interrogent
Dans une autre capture d’écran, on peut voir précisément quelles apps ont été hackées par Pegasus sur un iPhone de test. Il s’agit ici de WhatsApp et de Facebook, deux services phares de Meta aux côtés d’Instagram et Messenger. Or, il se trouve que la firme de Mark Zuckerberg assure que son offre est sécurisée afin de garantir un maximum de confidentialité à ses utilisateurs… C’est raté, surtout quand on sait que WhatsApp a justement été pointée du doigt dans le cadre d’une affaire à l’origine du divorce très coûteux de Jeff Bezos, CEO de la multinationale Amazon.