Audit historique des GAFA devant la chambre des représentants

Mark Zukerberg, Tim Cook, Sundar Pichai et Jeff Bezos, respectivement, directeur de Facebook, Apple, Alphabet (la maison mère de Google) et Amazon sont passés hier, mercredi, devant les élus américains qui les ont questionnés pendant plus de cinq heures sur leurs pratiques.

C’est un réel acte politique pour la chambre des représentants qui a interrogé les patrons des GAFA sur leur respect de la concurrence, leur utilisation des données personnelles et le respect qu’ils apportent aux questions de vie privée. Les chefs d’entreprises ont également été questionnés dans leur rôle face à la désinformation, et la façon dont ils luttent contre les Fake News.

Pour le Washington Post, cette manœuvre cherche à démontrer au grand public que les GAFA  « sont devenues trop puissantes, menaçant leurs concurrents, les consommateurs et parfois même la démocratie ». Face à la position de force des géants du numérique comme Facebook, l’état américain tente de faire appliquer sa loi.

Des entreprises devenues trop puissantes

Aujourd’hui, une entreprise comme Apple est cotée à plus de 2 000 milliards de dollars en bourse, pour donner un équivalent c’est quasiment le PIB annuel français.

Quant au respect de la concurrence, les élus américains ont reproché à Google et Facebook d’être les aspirateurs à publicité en ligne, empêchant la création de nouveaux acteurs sur le marché. Tandis qu’Apple a été comme Amazon, vivement critiqué pour son rôle de juge et parti, pour l’un avec l’App Store, et l’autre avec son site de e-commerce. Les deux entreprises utiliseraient leur service pour couvrir leur intérêt.

Dans un contexte de pandémie mondiale et de crise sanitaire encore quotidienne aux États-Unis, le rôle des GAFA a encore plus été mis en avant. Si c’est sûrement la période ou elles sont le plus nécessaire, ces entreprises vivent aussi dans un climat « d’hostilité générale » affirme de son côté le Wall Street Journal.