Apple vs Epic : des secrets sur plusieurs éditeurs phares révélés
Plus de dix ans plus tard, le sideloading continue de faire parler de lui jusque devant la justice.
Aux États-Unis, le procès qui oppose Epic Games à Apple bat son plein. Pour rappel, le studio a été banni de l’App Store pour avoir proposé son propre système d’achats intégrés, passant outre les transactions via iOS et sans reverser 30% de ses revenus à son éditeur. Dans un nouveau dossier, The Verge a profité des analyses de documents portés à la connaissance de la cour pour en sélectionner les plus intéressants : suivez le guide.
Des passe-droits pour les plus grands
Dans une conversation par e-mail entre Phil Schiller, Eddy Cue et des cadres de Netflix, on apprend que la plateforme de streaming Netflix a pu profiter d’une réduction de moitié de la commission Apple sur les achats in-app. La firme expliquait pourtant ne pas faire de distinction entre les développeurs jusqu’à il y a peu. Depuis, cet avantage a toutefois été étendu et concerne maintenant d’autres services proposant des vidéos à la demande comme Amazon Prime Video et Disney Plus.
Chez Microsoft, une situation similaire a été dévoilée : treize des dix-huit partenaires majeurs de la société ont pu bénéficier de contrats sur mesure. Un tableur confidentiel détaille d’ailleurs les conditions négociées par chacun d’eux. Tantôt une révision du pourcentage de commission, tantôt un modèle basé sur le nombre d’utilisateurs ou encore une simple part des revenus générés par tel ou tel produit pendant un laps de temps personnalisé.
Moins de frais pour les développeurs ?
D’après d’autres courriers électroniques, Apple aurait par ailleurs déjà envisagé de faire baisser le montant de sa commission. Schiller, qui a depuis quitté le navire, a ainsi envisagé de descendre jusqu’à 20%. Reporté sur au moins six cents milliards de dollars de revenus pour les éditeurs, ce changement serait le bienvenu dans leurs rangs. Les indépendants critiquent en effet régulièrement la politique tarifaire de la Pomme, parfois trop contraignante pour de petites structures.
© Epic Games
La Chine comme inspiration pour Epic Games
Pour terminer, c’est Tim Sweeney (CEO d’Epic Games) lui-même qui refait parler de lui. Un texte rédigé de sa main loue ainsi les qualités de l’application chinoise WeChat -équivalent local de WhatsApp- lorsqu’il s’agit de contourner les règles de l’App Store. Plus précisément, c’est “la stratégie suivie par Tencent“, son propriétaire, qui aurait conquis le dirigeant afin de se “libérer” des barrières imposées par iOS.
Les cent e-mails décryptés par The Verge sont à retrouver juste ici pour les anglophones avertis.
