Apple vs FBI : les positions de Zuckerberg, Gates et de l’opinion US se confrontent
Apple
d’un côté, le FBI de l’autre, voilà une opposition qui fait la une dans le
monde de la tech depuis quelques semaines maintenant. Et alors que la firme à
la pomme avait exprimé,
par la voix (ou le clavier) de Tim Cook, les tenants et aboutissants de la
demande émise par le FBI par rapport à l’iPhone du tueur de la fusillade de San
Bernardino fin 2015, voilà que la toile et l’opinion publique commencent à se
faire entendre sur le sujet, avec des voix qui divergent. On a
notamment entendu différents géants de la tech donner leur pensée sur le sujet,
dont Facebook et Microsoft :
Zuckerberg a rejoint le camp de Tim Cook. Selon le patron du grand réseau
social, il ne servirait plus à rien de chercher à créer des systèmes de
protection de données s’il y avait mise en place d’une backdoor sur les
téléphones.
Cette backdoor théoriquement disposée uniquement pour les services de l’état
rendrait caduque toute technologie développée depuis des années en
matière de protection des données des utilisateurs (authentification à
deux facteurs, identification digitale, etc.).
L’opinion publique rejoint Bill Gates
Mais tout le monde n’est pas d’accord avec la pensée de Zuckerberg. Une
étude réalisée
récemment auprès de 1000 Américains révélait que 51% des
sondés pensent qu’Apple devrait coopérer avec le FBI pour trouver un
quelconque moyen de débloquer l‘iPhone en question, quand seulement 38%
rejoignent le camp d’Apple, alors que 11% restent sans opinion.
L’opinion publique a donc parlé et ne semble pas vouloir se rallier à la
cause de la firme à la pomme. Cette dernière n’a pas été été non plus été
soutenue par un autre géant de la tech, Bill Gates. Pour le patron de
Microsoft, Apple pourrait avoir accès aux informations demandées par le FBI,
mais refuserait simplement à le faire. Il pense que l’argument
qui consiste à dire que la création d’une backdoor pourrait amener un
danger sans précédent concernant les données des utilisateurs
ne tient pas la route.
Il précise qu’il y aurait des avantages à laisser le gouvernement
avoir accès à certaines informations sensibles et qu’il croit
possibles la surveillance et le contrôle de ces accès. Il se positionne donc
en totale opposition avec Tim Cook sur ce sujet.
Apple persiste et signe
Du côté de la société de Cupertino, après la lettre d’information et de
précisions diffusées par le C.E.O. récemment, la société a publié sur son site
une FAQ (foire aux
questions) dans laquelle elle explique plus clairement les raisons de sa
position face au FBI. On peut notamment lire le fait que pour Apple, la
création d’une backdoor serait une option trop dangereuse pour les utilisateurs
d’iPhone, et du coup non envisageable.
La firme précise aussi avoir déjà tout fait, dans la mesure
du possible, pour aider le FBI dans l’enquête. Enfin, quand l’argumentaire
revient à accuser Apple de prendre sa position dans un but
marketing et de stratégie de communication, la réponse de l’entreprise
ciblée est claire, cela n’a absolument aucun but commercial,
il s’agit simplement de tenir l’idée de protection des données des utilisateurs
d’iPhone sans aucune condition.
L’étude sur le panel de 1000 % montre aussi qu’Apple est positionné
à l’encontre de l’opinion publique, ce qui ressemblerait
plutôt à une mauvaise stratégie de com, dans le cas où cela en serait une.
En tous cas, c’est un combat qui divise ceux qui font le monde de la
tech d’aujourd’hui, mais aussi les utilisateurs de ces technologies.
Et alors que se déroulent les élections primaires aux
États-Unis en ce moment, le sujet fera encore certainement la une des
médias pour les prochains mois.
Source, source,
crédit photo Financial Times