Apple s’oppose à un changement des règles sur l’App Store
Une nouvelle loi pourrait mettre en danger les consommateurs estime la firme de Cupertino.
C’est un changement fermement refusé par Apple. Le Sénat américain examine actuellement un texte qui viendrait autoriser le sideloading sur l’iPhone. Concrètement, cela signifie que les utilisateurs pourraient transférer directement un fichier entre deux appareils, par exemple entre leur ordinateur et leur smartphone.
Cette pratique, qui est déjà possible via le Google Play Store mais pas depuis l’App Store, permet notamment d’obtenir gratuitement des applications payantes, ou de contourner l’interdiction d’une app dans un pays, ou encore de modifier une application, ou de bénéficier de mises à jour plus récentes. Elle pourrait aussi permettre à certains développeurs de contourner le système de transaction in-app de l’App Store.
Un risque de prolifération des logiciels malveillants, selon Apple
Cette idée est fermement combattue par Apple qui a pris contact avec les parlementaires. Dans une lettre adressée à ces derniers, elle explique ainsi que cela « nuirait à la sécurité et à la vie privée des utilisateurs, créerait une exposition étendue à la responsabilité et une incertitude juridique, et priverait les consommateurs de leur choix. »
Tim Powderly, responsable des affaires gouvernementales d’Apple sur le continent américain, alerte aussi sur « une prolifération des logiciels malveillants, des escroqueries et de l’exploitation des données » sur l’iPhone et l’iPad.
Il ajoute :
Nous sommes profondément préoccupés par le fait que la législation, à moins qu’elle ne soit modifiée, permettrait aux grandes plateformes de réseaux sociaux d’éviter plus facilement les pratiques pro-consommateurs de l’App Store d’Apple, et leur permettrait de poursuivre leurs activités comme si de rien n’était.
Reste à voir si ces arguments convaincront les sénateurs. Ce n’est en tout cas pas la première fois qu’Apple s’oppose à toute évolution de la réglementation sur l’App Store. Les développeurs sont quant à eux demandeurs d’une régulation et souhaiteraient notamment pouvoir échapper à la fameuse commission de 15 ou 30 % prélevée par la firme de Cupertino sur toutes les transactions effectuées sur la boutique d’applications.