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Apple silicon : pourquoi Apple a lâché Intel au profit de TSMC

Le divorce le plus rentable du siècle !

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Puce apple silicon exemple
© Unsplash / Brian Kostiuk

L’année 2009 fut celle où Apple posa son premier pion sur l’échiquier des semi-conducteurs. À l’époque, Intel régnait en maître sur les processeurs d’ordinateurs, pendant que Samsung domine la production de puces mobiles. Le géant de Cupertino, déjà précurseur avec la sortie de son premier iPhone deux ans en arrière, anticipa très justement les limites de cette dépendance technologique.

Apple s’engagea alors dans un projet ambitieux : développer ses propres architectures de processeurs pour gagner en autonomie.

Quand Apple a osé penser différemment

Il y a 16 ans, en 2009, le secteur des semi-conducteurs mobiles était en pleine mutation. Apple, consciente des enjeux de l’intégration verticale, lança le développement de processeurs personnalisés avec Samsung Foundry.

Les processeurs Apple, conçus sur mesure pour l’environnement iOS, établissent rapidement de nouveaux standards de performance. Leur conception inédite, optimisée pour les applications mobiles, était un exemple d’efficience énergétique et de puissance de calcul. Samsung, malgré sa maîtrise industrielle et ses processeurs Exynos, n’est pas parvenue pas à reproduire cette symbiose.

L’ascension fulgurante de Samsung dans l’univers des smartphones modifia l’équilibre des forces. Apple, anticipant les risques d’une dépendance excessive, entama une prospection du marché des fonderies. Intel Custom Foundry et Texas Instruments émergent comme alternatives potentielles, mais leurs limitations respectives apparurent rapidement. Intel, prisonnier de son modèle vertical, ne maîtrisait pas les subtilités de la production sur mesure. Texas Instruments, malgré son expertise, ne disposait pas des technologies de gravure avancées nécessaires aux ambitions d’Apple.

Cette quête de l’autonomie technologique était le symptôme principal de la grande transformation du secteur : la capacité d’adaptation et la personnalisation sont devenues les véritables marqueurs d’excellence, au-delà de la simple maîtrise des procédés de fabrication. Une évolution qui préfigurait déjà l’émergence des puces Apple Silicon.

Pourquoi Intel n’a pas convaincu Apple

L’année 2011 fut particulièrement importante dans la séparation entre Intel et Apple. Paul Otellini, alors à la tête de l’entreprise, perçut dans la transformation d’Apple une opportunité juteuse. Sa proposition de fabriquer les processeurs Apple s’appuyait sur une logique, en apparence, imparable : Intel maîtrisait déjà la production des puces pour Mac, pourquoi ne pas étendre cette collaboration ?

Cette approche a provoqué un gel de deux mois dans les négociations avec TSMC. L’entreprise cherchait à établir un partenariat solide avec Apple pour devenir le principal fournisseur de puces pour ses appareils mobiles, notamment l’iPhone et l’iPad.

Ce délai était dû en réalité au dilemme auquel faisait face la firme de Cupertino. Choisir son partenaire historique (Intel) ou prendre le parti, plus risqué, de la flexibilité proposée par TSMC.

Le déplacement de Morris Chang au siège d’Apple fut un moment charnière dans l’industrie des semi-conducteurs. Le fondateur de TSMC avait compris que la fabrication des processeurs était en plein changement : le passage d’une production standardisée à une approche sur mesure. Sa visite traduisait la volonté de démontrer concrètement la capacité de TSMC à réinventer les processus de fabrication.

Là où Intel a bâti sa réputation sur la production en série de processeurs standardisés, TSMC a développé une expertise radicalement différente. Les témoignages des clients taïwanais d’Intel, recueillis par Chang, illustrent cette divergence : « Quand un client en demande toujours plus, on s’adapte et on répond à toutes ses exigences, même les plus absurdes, toujours avec courtoisie. Intel, en revanche, n’a jamais fonctionné comme ça. Ici à Taïwan, tous leurs clients rêvaient d’une alternative ».

Deux visions irréconciliables de la fabrication des semi-conducteurs. D’un côté, TSMC concevait chaque ligne de production comme parfaitement adaptable selon les besoins uniques des clients. En face, Intel maintenait une vision industrielle où l’optimisation des chaînes de production l’emportait sur la personnalisation. Pour Apple, qui cherchait à développer des architectures de processeurs radicalement nouvelles, cette flexibilité technique devint un critère décisif : TMSC était le partenaire idéal et cette collaboration a donné naissance à des générations de puces qui a propulsé son ascension au sommet de l’industrie technologique. Série A, Série M : des véritables bêtes de courses.

  • Dès 2009, Apple a cherché à réduire sa dépendance aux fabricants de puces en développant ses propres processeurs.
  • Face aux limites d’Intel et Texas Instruments, la marque a finalement choisi TSMC pour sa flexibilité et son expertise.
  • Ce partenariat a permis à Apple de concevoir des puces sur mesure, propulsant ses appareils au sommet de l’industrie tech.
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Par : Keleops AG
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