Apple réduit la cadence de ses dépenses, sans interruption prévue
La société doit elle aussi faire face à la crise, alors que la plupart des autres grands groupes licencient à tour de bras.
- Apple retarde le paiement des bonus de ses employés
- Le retour au bureau est aussi surveillé de près
- Les investisseurs craignent des résultats en berne comparés au premier trimestre 2022
Selon une nouvelle analyse du magazine Bloomberg par le biais de son journaliste phare et spécialiste de la firme à la pomme Mark Gurman, Apple aurait réduit la voilure de nombreuses dépenses. Le versement des bonus de certains employés serait notamment retardé, alors même que Cupertino est réputée pour rémunérer grassement ses lieutenants les plus efficaces. Une annonce qui survient alors que Tim Cook lui-même a annoncé que sa société avait gelé les embauches dans la plupart des secteurs.
Avec ceci, Apple aurait aussi demandé à ses managers de limiter leurs voyages. On sait en effet que les coûts des billets d’avion se sont envolés ces dernières semaines, avec des prix trois voire quatre fois plus cher que lors de la période COVID. Pour Apple, pourtant, il est primordial de se rendre régulièrement en Asie afin de conclure des contrats avec les sous-traitants chargés d’assembler les iPhone sur place. La main-d’œuvre y est bien plus abordable.
Le bien-être au travail de nouveau remis en cause
En prime, Bloomberg explique qu’Apple contrôle de plus en plus la présence au bureau de ses employés, alors que celle-ci est requise un minimum de jours par semaine depuis la fin de la pandémie de coronavirus. Et ce alors même qu’ils sont plusieurs à avoir justement quitté le navire, par désaccord avec cette obligation.
Il est difficile de savoir précisément pourquoi Apple renforce sa stratégie de maîtrise des coûts de la sorte, mais tout porte à croire qu’il s’agit là d’une manière performante de lutter contre l’inflation. Les clients rechignent en effet à acheter des iPhone, ce qui, à terme, pourrait influer sur les revenus d’Apple et donc sur la confiance de ses investisseurs.
Un trimestre sur la fin
Il faut dire que le premier trimestre de 2023 est déjà sur le poids de se conclure : il ne reste maintenant plus que deux semaines pour tenter d’obtenir des résultats financiers en hausse comparés à ceux de 2022 sur la même période. Apple avait échoué à ce jeu lors du dernier trimestre 2022, qui lui aura rapporté (un peu) moins que pour les fêtes de fin d’année précédente.
Est-ce pour autant le moment de vendre ses actions, par peur d’une annonce de chiffre d’affaires décevante début mai ? À vous de voir.