Apple a-t-elle menti ouvertement aux autorités américaines ?

Alors même que nous venons d’apprendre que la direction d’Apple affirme encourager la divulgation d’incidents internes par souci de transparence, une nouvelle révélation semble prouver le contraire. Cher Scarlett, qui a quitté la société après avoir alerté l’opinion publique à propos de discriminations au sein de celle-ci, a en effet présenté un contrat de confidentialité où la Pomme tente de “faire taire” les dissidents.

Celui-ci, destiné à l’ex-salariée, lui imposait notamment de ne pas détailler les raisons réelles de son départ de l’entreprise : un “environnement de travail hostile” où ses collègues la poussaient à prendre la porte, selon ses propres dires. Bien sûr l’intéressée n’aura pas signé, préférant dévoiler le pot aux roses à la justice afin de mettre un coup d’arrêt aux arguments d’Apple.

La SEC pourrait sévir

Car au-delà même du mémo destiné à ses équipes, c’est devant l’équivalent américain de l’Autorité des Marchés Financiers qu’Apple avait assuré ne jamais forcer au silence ses collaborateurs. La U.S. Securities and Exchange Commission (SEC), qui dispose désormais du document partagé par Scarlett et évoquant clairement le contraire, a donc maintenant toutes les clés en main pour retoquer Apple.

Les parties civiles et les institutions ne sont d’ailleurs pas les seules impliquées, puisqu’un fonds d’investissement engagé a lui aussi choisi de mener la danse en ce sens. Nia Impact Capital, dont la portée réelle en termes de nombre d’actions AAPL détenues est encore floue, soutient ainsi le mouvement #AppleToo pour une meilleure justice sociale. Ce groupe est-il aussi impliqué dans le programme de réparation autonome des iPhone tout juste annoncé ? Mystère.

Pas de suites pour le moment

Les officiels n’ayant pas encore pris de décision, seule une réaction du juge en charge de l’affaire devrait aiguiller son devenir. La date des prochaines audiences étant proche, un dénouement à ce niveau pourrait toutefois avoir lieu d’ici les prochaines semaines. Cependant, en ce qui concerne les procès engagés contre la Pomme suite à des licenciements considérés comme abusifs, rien n’est moins sûr.

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Par : Keleops AG

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