Apple fait face à d’anciens employés devant la justice
L’entreprise ne les aurait pas payés correctement, si bien que les plaignants cherchent à obtenir une compensation financière.
Dans la ville de New York, les lois sont parfois différentes de celles qui règnent en France et plus particulièrement quand il s’agit de commerce. C’est ainsi que Big Apple offre à certains de ses employés la possibilité d’être payé chaque semaine plutôt que mensuellement. Une dérogation est cependant possible pour quelques entreprises souhaitant réduire la fréquence des salaires à deux fois par mois.
Autrement, les sociétés employant des travailleurs « manuels » se doivent de rémunérer leurs équipes de manière hebdomadaire. Or, selon un procès en cours, ce n’aurait pas été le cas chez Apple. La firme demande pourtant à sa main d’œuvre d’organiser les espaces de vente, de déballer des produits ou encore de vider les caisses enregistreuses dans ses magasins new-yorkais.
Risque à sept chiffres
Certains employés, officiant notamment au sein de la boutique de la Cinquième Avenue, ont ainsi saisi les tribunaux du district sud en expliquant avoir perdu de l’argent avec des versements plus espacés. Le taux de change de la monnaie pourrait notamment justifier cet argument, mais le juge doit encore statuer sur l’affaire qui vient juste de débuter officiellement.
Si l’accusation l’emporte, Apple pourrait alors se voir obligée de la dédommager. Dans ce genre de cas et surtout si le dossier est porté par suffisamment de témoignages concordants, les montants peuvent vite se chiffrer en millions. C’est d’ailleurs un chiffre de cet ordre qui est requis comme compensation ici.
Action de groupe
Ce modèle de class action peut sembler étonnant vu d’un regard européen mais son application est relativement fréquente outre-Atlantique (difficile de ne pas se rappeler du clavier papillon). Des cabinets d’avocats se focalisent même spécifiquement sur des litiges de ce type, à coup de panneaux publicitaires géants jusque dans les beaux quartiers de Manhattan.
En France, l’équivalent de cette procédure est assez rare mais existe : il s’agit de l’action de groupe ou action collective, d’après les textes référents du Code de la consommation. Instaurée en 2014, celle-ci a déjà fait ses preuves comme lorsque les chaînes Boulanger et Darty ont été épinglées pour avoir délibérément trompé leurs clients.