Apple a dépensé des sommes records en lobbying cette année

Apple a fait des dépenses folles en matière de lobbying cette année, dépassant tous ses records.

Publié le

22 juillet 2022 à 11:20

Par

Tristan Carballeda

Les nouvelles applications des lois antitrust ne plaisent pas du tout aux géants de la tech, qui sont bien souvent obligés de descendre de leur piédestal pour affronter des services concurrents. Si les exemples d’Apple et de Google (avec l’App Store et le Play Store) sont les plus parlants, d’autres entreprises sont également dans le viseur de la justice.

C’est notamment le cas d’Amazon ou de Meta, les deux autres GAFA. Ensemble ces quatre entreprises auraient dépensé la somme astronomique de 35 millions de dollars en lobbying. L’objectif d’une telle manoeuvre, empêcher ou ralentir l’application de ces nouvelles règles et ainsi conserver l’avance des GAFA sur la concurrence.

Au cours du deuxième trimestre, les GAFA auraient fait plus de dépenses dans le lobbying que les entreprises de « Big Pharma ». Selon ces chiffres, Apple aurait atteint un niveau record de dépense en lobbying, autour des 2 millions de dollars. La Pomme est en effet touchée par de nombreuses affaires.

Apple est notamment critiquée pour le monopole dont elle dispose avec l’App Store, mais aussi celui d’Apple Pay ou encore d’Apple Music, des services créés de toutes pièces par la firme de Cupertino et qui n’auraient pas de concurrence (comme Apple Pay) ou seraient avantagés par rapport à leurs adversaires (comme Apple Music).

Apple a réussi son coup aux États-Unis ?

Si les menaces viennent des quatre coins du globe pour la marque à la pomme, cette dernière semble se concentrer presque exclusivement sur les États-Unis. La priorité numéro 1 pour les équipes de Tim Cook est d’empêcher l’ouverture du marché des plateformes d’applications sur le sol américain.

Pour le moment tout semble être dans les mains du sénateur Schumer. Ce dernier est en effet le chef de la majorité et s’il avait promis l’été dernier de mener une enquête approfondie sur Apple, il semble avoir radicalement changé de position, ne voulant plus organiser un vote au sein de la chambre pour savoir si les mesures antitrust doivent s’appliquer à Apple.