App Store : pendant un an, ce Netflix pirate est passé entre les mailles du filet
Apple n’a rien vu.
Une application pirate nommée « Collect Cards: Store box » vient d’être supprimée de l’App Store. Il s’agit d’une plateforme de streaming vidéo illégal, qui met en ligne gratuitement des contenus de Netflix, Apple TV+, Disney+, Amazon Prime ou HBO Max, qui nécessitent normalement un abonnement payant.
© 9to5mac
Collect Cards: Store box vient à peine d’être supprimée de l’App Store d’Apple, alors qu’elle opérait depuis un an sans aucun problème. Réussir à publier une application sur l’App Store nécessite pourtant plusieurs étapes. Les applications sont censées être soumises à un contrôle rigoureux, il peut par conséquent sembler assez curieux qu’elle soit arrivée là sans problème.
Comment est-ce possible ?
Il ne s’agit pas simplement d’une erreur d’inattention d’Apple. En réalité, les développeurs de l’app pirate ont élaboré un stratagème bien pensé pour tromper la firme à la pomme. En fonction de l’endroit où se trouve l’utilisateur, la page de l’App Store n’affiche pas les mêmes captures d’écran, et le contenu de l’application n’est pas le même.
Aux États-Unis par exemple, rien ne laisse penser qu’il s’agit d’un service streaming vidéo pirate. On croirait plutôt à un simple outil basique, pour les photos et les vidéos. Ainsi, les salariés d’Apple n’ont rien vu passer. Parmi les régions qui ont profité de « Collect Cards: Store box », il y a le Brésil. Là-bas, l’application était classée deuxième dans la catégorie gratuite.
Comment Apple s’en est aperçu ?
Si la firme à la pomme a pu découvrir l’existence de cette application, ce n’est pas de son propre chef. Après que 9to5mac ait publié un article sur le sujet, « Collect Cards: Store box » a rapidement été retirée de l’App Store.
Ce n’est pas la première fois qu’une application interdite passe entre les mailles du filet d’Apple, puis parvient à être en ligne dans l’App Store. On se rappelle par exemple d’un stratagème similaire qui a eu lieu suite à l’invasion de l’Ukraine par l’armée Russe, même si l’objectif final était différent.
