Anti-monopole : l’UE ne changera pas son fusil d’épaule malgré l’arrivée de Trump
La commission européenne réagit aux rumeurs concernant un supposé ralentissement de ses enquêtes du DMA contre les GAFAM.
Vous vous interrogez peut-être sur l’impact du retour de Donald Trump à la Maison Blanche sur la politique antitrust européenne. D’autant plus que deux figures majeures de la Commission, Margrethe Vestager et Thierry Breton, ont récemment quitté leurs fonctions. Un terrain favorable à un assouplissement des règles ?
C’est en tout cas ce qu’espèrent les géants de la tech américains. Ils font pression sur le futur président pour qu’il intervienne contre ce qu’ils perçoivent comme un acharnement de Bruxelles. Le Financial Times a même affirmé que l’UE allait revoir ses enquêtes en cours sur Apple, Meta et Google.
L’UE dément et maintient le cap
D’après 9to5Mac, l’Union européenne a rapidement réagi pour démentir ces allégations. Selon un porte-parole de la commission, il n’y a aucun lien entre l’élection de Trump et l’état d’avancement des enquêtes concernant le Digital Market Act. Ces dernières seraient complexes et doivent par conséquent suivre leur cours normal.
Bruxelles assure rester pleinement mobilisée dans l’application de ses règles de concurrence. Le départ de Vestager et Breton pourrait certes amener à revoir certaines priorités, mais pas question de céder aux pressions américaines (pour l’instant?).
Les GAFAM anticipent des changements
Pourtant, les mastodontes de la Silicon Valley semblent déjà se préparer à un relâchement des règles. Meta et Zuckerberg ont supprimé leurs équipes de fact-checking, se rapprochant ainsi de la vision de Musk et Trump sur la modération des contenus.
Chez Apple, Tim Cook multiplie les rencontres avec le prochain locataire de la Maison Blanche. Il a même fait un don personnel d’un million de dollars pour financer sa cérémonie d’investiture. Un ballet diplomatique qui vise clairement à s’attirer les faveurs du pouvoir en place.
Les prochains mois s’annoncent décisifs pour mesurer la détermination de l’UE face à l’offensive des géants du web américains. Malgré les changements à la Commission, Bruxelles assure qu’elle ne faiblira pas dans sa volonté de réguler les GAFAM. Affaire à suivre.