Accusé de corruption, le maire de New York modifie le code de son iPhone… et l’oublie
Eric Adams, le maire de New York accusé de corruption, a modifié le mot de passe de son iPhone durant l’enquête. Il affirme ne plus s’en souvenir.
Eric Adams, maire démocrate de New York, est inculpé pour cinq chefs d’accusation suite à une enquête du parquet fédéral de Manhattan concernant le financement illicite de sa campagne de 2021. Des sociétés du BTP liées à la Turquie auraient permis à l’ancien sénateur d’encaisser près de 10 millions de dollars de fonds. Eric Adams est aussi soupçonné d’acceptation de pots-de-vin versés par un officiel du gouvernement d’Ankara. Une manœuvre récente du maire de New York, qui clame son innocence, complique l’enquête de la justice. Eric Adams a modifié le mot de passe de son iPhone… dont il ne se souvient plus.
Le maire de New York, accusé de corruption, modifie le code de son iPhone avant de l’oublier
L’acte d’accusation de la cour de district des États-Unis pour le district sud de New York révèle que le FBI a procédé à une perquisition des appareils électroniques d’Eric Adams le 6 novembre 2023. Malheureusement pour les enquêteurs, le maire de New York ne possédait pas son téléphone portable personnel, celui utilisé pour les actes dont il est accusé, sur lui. Il présente son iPhone le lendemain, verrouillé par un mot de passe. Problème, Eric Adams ne se souvient plus de son code.
En apprenant qu’une enquête le visait, l’ancien républicain a renforcé son mot de passe de quatre à six caractères « pour empêcher les membres de son personnel de supprimer par inadvertance ou intentionnellement le contenu de son téléphone » et donc, le préserver pour aider les autorités, d’après ses dires.
Comme Eric Adams ne se souvient plus de son mot de passe, impossible pour le FBI d’y accéder. Pour ne rien arranger, une employée d’Adams qui a accepté de parler aux agents du FBI, s’est absentée aux toilettes pendant son entretien afin de supprimer les applications de messagerie cryptées qu’elle avait utilisées pour communiquer avec le maire et les parties impliquées.
Les enquêteurs, qui doutent probablement de la bonne foi du maire de New York et de son employée, ne peuvent pas compter sur Apple pour déverrouiller l’iPhone, comme le pense Donald Trump. L’ancien président des États-Unis demandait dernièrement à la marque à la pomme de décrypter les téléphones portables de ses présumés assaillants.
